La culture du melon (fiche courte)
Le Melon Cucumis melo est une plante herbacée annuelle originaire d'Afrique intertropicale, appartenant à la famille des Cucurbitacées. C’est une plante alimentaire largement cultivée pour son faux-fruit comestible, sucré et parfumé.
Les variétés connues en Nouvelle-Calédonie
- Type brodé américain, rustique, adaptées aux transports : Mission, Dixie Jumbo, Chilton, Classic. Cette dernière, sensible à l’oïdium, nécessite une plus grande attention que les deux autres ;
- Type lisse : Cantaloup charentais. Le programme a retenu Fidji, Lutetia, Delta, Alpha. Ces variétés sensibles à l’éclatement et à la vitrescence conviennent mieux pour une production d’octobre-novembre (saison sèche et début des températures élevés).
- Type intermédiaire, aux broderies plus espacées que le type américain ou Rock Melon, 3 variétés peuvent être cultivées : Pallium en saison intermédiaire, Sierra en saison chaude et Carillon (sous abri toute l’année) ;
- En variétés japonaises, à cycle plus long résistantes à l’éclatement, de longue conservation, Amur (chair verte) et Glamour (chair orange)
Melons au champ
La culture sous tunnels en plastique
Avantages
- une protection vis à vis de la pluie en début de cycle
- la limitation des maladies foliaires
Inconvénients
- un temps de pose long
- un maintien difficile en zone de fort vent
- l’ouverture et la fermeture à chaque traitement, sont une contrainte forte
- la mécanisation des traitements impossible
- un investissement en arceaux et plastique élevé
- devrait s'accompagner de lâchers d'abeilles sous les chenilles en vue de l’amélioration de la pollinisation
Résultats
- un gain de précocité certain les années froides.
- une limitation des risques sanitaires.
- mais, une différence de rendements variable, et un gain économique aléatoire en fonction de la température de la saison.
- donc une technique à utiliser en fonction de ses conditions propres.
Chenilles Plastiques
La culture sur planches paillées
Avantages
- un réchauffement du sol
- une lutte contre les adventices plus facile
- une protection du fruit contre les salissures et les pourritures
- une préparation du sol bien avant le semis dans de bonnes conditions
- un meilleur drainage dans la zone racinaire
- une fertilisation mieux adaptée aux besoins
- un gain de précocité par rapport à la culture à plat sur sol nu
- la possibilité de réutiliser les paillages en place pour une deuxième culture (d'une autre espèce)
- utilisation de sols argileux
- utilisation de variétés fragiles
Matériel nécessaire
- Un investissement en matériel :
- de confection des planches (rotobuteuse),
- de pose du paillage (dérouleuse),
- et pour l'irrigation localisée fertilisante
Planches paillées
La culture à plat sur sol nu
Inconvénients
- risque de mauvais drainage dans la zone racinaire, en sol lourd et compact.
- problème d'adventices difficile à résoudre.
- usage d'herbicides indispensable en grandes surfaces.
- à réserver aux "coups de melon" pratiqués lorsque le risque commercial est important, lorsque l’on cultive les variétés traditionnelles rustiques, et que l’on craint les risques climatiques (inondations, cyclones).
Les ravageurs et maladies les plus importantes
- Thrips, aleurodes, mineuses, chenilles, nématodes à galles.
- Oïdium, mildiou, mycosphoerella, bactéries
Pour connaître les programmes de traitements adaptés, se rapprocher des techniciens de terrain ou de la S.R.M.H.
Sol Nu
Les conditions de sol et de climat
Exigences climatiques
- Température minimale de germination 15°C.
- Au delà de 18°C en période de faible rayonnement solaire, l'élévation de la température racinaire favorise la croissance.
- En période de fort rayonnement solaire, l'augmentation de la température entre 22° et 34°C a peu d'effet.
- Des plantes exposées à des températures de 19°C présentent des fleurs hermaphrodites 8 jours plutôt que des plantes exposées à 16°C.
- Les augmentations des températures de l'air ont surtout un effet entre 15° et 20°C.
- Le manque de lumière est un facteur plus limitant que la température au niveau des racines.
Exigences de sol
- Le melon n'est pas très exigeant.
- Toutefois, les meilleurs résultats sont obtenus dans les sols profonds meubles et drainant bien.
- Le pH peut être compris entre 6,0 et 7,5.
- Le melon redoute les carences en molybdène en sol acide. Il est exigeant en calcium, particulièrement pour la qualité du fruit, se développe moins bien
- dans les sols trop riches en Magnésie.
- Sensible aux nématodes, il craint les sols sableux favorables à ces ravageurs.
Préconisations pour la Nouvelle-Calédonie
- Réserver la culture pour les zones de l'Ouest plus lumineuses (vers la mer plutôt que vers la "chaîne")
- Préférer les sols calcaires (si possible)
- Equilibrer en calcium les sols magnésiens
- Eviter les régions et saisons pluvieuses, ainsi que celles propices aux brouillards
- Préférer les zones sèches
- Eviter les bas de pentes mal drainés et les sols trop lourds et trop compacts (vient pourtant correctement dans les sols vertiques "noirs" sur "planches" de culture)