Choux : stratégie de traitement contre les chenilles

Prend en compte la lutte biologique naturelle. Plutella est en effet parasitée par de petites guêpes Cotesia plutellae, Diadegma semiclausum, Comyzus sokolowskii. Ces parasitoïdes pondent leurs oeufs dans les larves de P.xylostella et se développent à leurs dépends. Ils sont tués par les insecticides classiques. Afin de les maintenir en vie, les insecticides polyvalents classiques ne sont pas recommandés. Nous leur préférons les insecticides spécifiques. Les parasitoïdes peuvent être absents d’un territoire, leur introduction est alors expérimentée (essais dans le cadre de ce projet à développer).

Il est indispensable de respecter les règles de base concernant les traitements :

• Un bon mouillage du feuillage, avec des quantités d’eau croissantes en rapport avec le développement de la culture (400 à 1200 litres par hectare), en pulvérisation afin d’assurer une pénétration du produit au coeur de la plante.
• Respecter les doses prescrites en surveillant de près les délais avant récolte d’utilisation des insecticides.
• Alterner les différents types ou familles de produits pour éviter les phénomènes de résistance.
• Programmer les traitements après les irrigations, (et non avant) en les doublant en cas de lessivage par les fortes pluies (20 mm environ dans les jours qui suivant les traitements).

Les produits de la famille des dérégulateurs de croissance d’insectes, le lufénuron (MATCH) ont montré une plus grande efficacité que les insecticides classiques. Leur emploi sera raisonné en fonction de la saison et des éclosions de larves. Ils seront utilisés en alternance avec d’autres insecticides en fonction de leurs délais de carence, les produits les plus rémanents en début de culture, les produits les moins rémanents (Success, Bioneem) près de la récolte (dès la pomaison).

1. EN PEPINIERE : Les traitements doivent être effectués systématiquement, afin que les jeunes plants transplantés soient indemnes de larves.
2. AU CHAMP
3. EN SAISON FRAICHE (faible pression des ravageurs) : Le choix des produits et la fréquence d’application doivent être adaptés aux invasions. Les traitements se font donc à l’apparition des adultes et des pontes au seuil de 1 à 3 larves pour 10 plants de choux, (4 à 6 larves pour 10 plants de brocoli et 4 larves pour 10 plants de choux-fleur). Deux traitements consécutifs à 5 jours d’intervalle à l’éclosion peuvent être suivis d’une période sans traitement. 
4. EN SAISON CHAUDE (risques accrus) : Les traitements sont systèmatiques, à une fréquence d’un traitement tous les 8 à 10 jours pendant la première partie du cycle. A partir de la pommaison, la fréquence sera fonction des attaques.

Plusieurs papillons ravagent les crucifères 

Plutella xylostella, appelée encore Teigne des Crucifères est la plus répandue. L’adulte est un petit papillon gris clair rappelant une mite. La chenille est de couleur vert clair à tête brune, atteignant 8 à 10 mm. Elle vit sur les feuilles , isolée ou en groupe. Peu active en saison fraîche, elle se développe en populations difficiles à contrôler en saison chaude. En fin de développement la chenille tisse un cocon léger sur les feuilles, en forme de fuseau.
 

Trois autres chenilles ravagent les feuilles. 

Crocidolomia binotalis, se caractérise par des pontes groupées donnant une dizaine de chenilles qui dévorent les feuilles du coeur de la plante
Hellula undalis, pond des oeufs isolés. Les larves en pénétrant dans le bourgeon central donnent un chou à plusieurs têtes, par le développement de bourgeons axillaires. 
Chrysodeixis sp, chenilles arpenteuses. Les adultes, nocturnes, sont attirées par les lampes le soir. Les chenilles sont défoliatrices. La nymphose à lieu sur la plante hôte.