Biographie
Parcours
Né à Nouméa et passionné très jeune de botanique, Bruno Fogliani est titulaire d’un doctorat en physiologie végétale et phytochimie obtenu à l’UNC en 2002. Il y est recruté d’abord en tant que ATER pendant deux ans, puis comme maître de conférences en 2004. Il soutient son HDR (habilitation à diriger des recherches) à l’université de Provence quatre ans plus tard sur « Les végétaux terrestres de Nouvelle- Calédonie : mécanismes adaptatifs, conservation et valorisation ». Expert en écologie de la restauration, iI est recruté comme directeur adjoint de l’Institut agronomique néo-calédonien (IAC) de 2012 à 2019 dans le cadre d’un détachement de huit ans. Durant ce mandat, il supervise la stratégie scientifique de l’IAC et dirige le groupe EcoRCE (Ecologie de la Restauration et de la conservation des Espèces végétales).
Responsabilités
- Membre de la Society for Ecological Restoration (depuis 2009) et Board Member de la SER Australasia (depuis 2012)
- Membre de l’ISES (International Serpentine Ecology Society)
- Membre de l’ISSS (International Society for Seed Science)
- Membre actif du Réseau Français de la Biologie des Graines
- Membre du conseil scientifique et vice-président de l’Observatoire de l’environnement (ŒIL).
- Reviewer pour plusieurs revues internationales spécialisées sur les plantes.
Recherche & Expertise
Bruno Fogliani est en charge d’enseignements en biologie, écologie et physiologie végétale à l’UNC. Il est spécialiste en restauration écologique des sites miniers. Ses travaux de recherche ont conduit à ce que la récolte de graines endémiques, leur germination et la production à grande échelle des plants est maîtrisée pour plusieurs centaines d’espèces endémiques.
Diverses connaissances ont également été acquises sur les prétraitements à appliquer aux graines pour accélérer leur germination et optimiser l’ensemencement hydraulique (hydroseeding). L’amélioration des connaissances sur le topsoil (conservation, périodes favorables au prélèvement et à l’étalement) a favorisé une bien meilleure valorisation par les miniers de cette couche de sol essentielle à la reprise naturelle. Dans une vision plus intégrée de tous les processus écologiques, le rôle des disperseurs de graines (insectes, oiseaux …) est également mieux connu.
Une partie de ses travaux est également dédiée à l’étude des espèces rares et menacées ou des espèces reliques comme Amborella trichopoda : identification du niveau de menace sur les espèces (liste rouge IUCN) et des zones de conservation prioritaires ; amélioration des connaissances sur les espèces et appui à l’élaboration de plans de gestion et conservation. Enfin, il participe à des travaux sur les mécanismes adaptatifs des plantes de maquis miniers.
Son témoignage
« L’ensemble de nos résultats ont été transférés via de nombreuses publications scientifiques, fiches techniques et contributions à des ouvrages. Ceux-ci sont régulièrement exploités par les acteurs de la restauration écologique en terrain minier. Cela comprend les pépiniéristes, les entreprises de revégétalisation, le fond nickel, les services environnement des provinces et les mineurs. Depuis le début nous travaillons en étroite collaboration avec tous ces professionnels pour répondre à leurs besoins et à leurs problématiques spécifiques ».