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Le bouturage

Le bouturage

Le bouturage

Qu’est-ce que le bouturage ?

C'est une méthode de multiplication végétative, en opposition à la multiplication sexuée (graine). Cette méthode consiste à :

  • prélever un organe ou une partie d'un organe d'une plante (qu'on appelle le pied-mère)
  • le planter dans un milieu propice à son développement racinaire
  • pour à la fin obtenir une nouvelle plante entièrement fonctionnelle et identique au pied-mère

Quels sont les avantages ?

Le bouturage est un technique qui présente de nombreux avantages. Elle permet de :

  • créer un nouvel individu génétiquement identique au pied-mère, c'est-à-dire un clone. La bouture partage donc les mêmes caractéristiques ornementales (couleur des fleurs, des feuilles, floraison abondante, port lianescent, etc.) que le pied-mère.
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Cette technique est intéressante car elle permet de créer un nouvel individu identique génétiquement au pied-mère. La bouture est un clone du pied-mère. D’où l’importance dans le choix de l’individu à prélever :

  • sans parasites, maladies ou symptômes de carence,
  • stérile (sans fleurs et sans fruits) afin de faciliter et accélérer la reprise de la bouture.

Pour certaines espèces dont la multiplication par graines est compliquée (faible production de graines, difficulté à obtenir des graines matures…), cette méthode reste la dernière solution pour produire des plants.

Cette technique est largement utilisée chez les pépiniéristes pour une multiplication en grande quantité d’individus avec des caractéristiques ornementale intéressantes (par exemple : feuillage coloré, floraison importante, port lianescent…).

Quel matériel utiliser ?

- Un sécateur propre et affuté.

- Une plaque avec les cellules, préalablement désinfectées (trempage dans un bain de javel (30 min au minimum) puis rinçage à l’eau) (cf photo)

- Du substrat. Lors de nos essais à l’IAC, le mélange utilisé : 50% de perlite et 50% de vermiculite. C’est un milieu sain, léger et bien drainant, idéal pour le développement de la bouture (cf photos).

- Une hormone de bouturage (fortement recommandé). Certaines plantes comme les Hibiscus se bouturent très bien sans hormone. Mais il est recommandé d’en avoir car l’enracinement est considérablement amélioré par l’utilisation de l’hormone. Classiquement utilisé dans nos essais, le Clonex© est un gel de bouturage.

- un petit bâton du genre pic à brochette.

- du papier journal.

Comment faire une bouture ?

L’idéal est de préparer en avance le mélange, de remplir les cellules avec le substrat et d’arroser la plaque le jour du bouturage. Le substrat sera bien humide pour accueillir la bouture et permettre son maintien dans la cellule. Pour optimiser les chances de reprise, le mieux est de couper la bouture et la mettre en plaque dans la même journée. Une bouture peut être conservé dans du papier journal bien humidifié ou dans un endroit frais pendant 24h. Penser juste à rafraichir la coupe de la bouture avant de la repiquer.

- Laisser 2 à 3 entre-nœuds puis couper sous un nœud. Les boutures doivent être semi-ligneuses à ligneuses, pas trop jeunes (cf schéma).  Sur le rameau choisit, on peut faire soit une bouture de tête soit une bouture de tronçon. La bouture de tête est préconisée (surtout pour les plantes plus délicates) mais les deux techniques sont assez équivalentes en termes de résultats.

- Enlever les feuilles intermédiaires et conserver les feuilles terminales. Si ces dernières sont trop grandes, on les coupe de moitié (conserver environ 5cm de feuille) afin d’éviter le phénomène d’évapotranspiration,

- Conserver les boutures dans du papier journal bien humidifié,

- Dans la plaque, à l’aide du bâton, réaliser des pré-trous dans les cellules afin de faciliter la mise en place de la bouture,  

- Tremper l’extrémité de la bouture de 1 à 2 cm dans l’hormone de bouturage puis repiquer la bouture dans le substrat,

- Pour finir, mettre la plaque de boutures sous serre avec un arrosage régulier jusqu’à l’enracinement.

Penser à retirer régulièrement les feuilles et les boutures mortes afin d’éviter la propagation de pourritures et moisissures.

Référent / Contact

Christina DO
Assistante de communication
Institut agronomique néo-calédonien (IAC)
Mis à jour le 24/11/2024
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