Melaleuca quinquenervia plus communément appelé niaouli est un arbre de la famille des Myrtacées. C'est l'un des arbres les plus communs en Nouvelle-Calédonie. Il peut atteindre 25 à 30 m de hauteur. Il a de nombreux rameaux qui sont d'abord densément couverts d'une pilosité argentée, puis deviennent glabres. 

Une de ses caractéristiques est son écorce noircissante avec l'âge contrastant avec la blancheur des jeunes troncs. D'où son nom, Melaleuca qui veut dire "noir-blanc" en grec.

Le niaouli a pris une place importante dans les cérémonies coutumières kanak. Lors des naissances, il est d'usage d'envelopper les nourrissons dans l'écorce de niaouli afin de les protéger et de leur donner de la force. Lors des décès, les feuilles et les branches enveloppent la monnaie blanche qui autorise alors l'échange entre deux clans.

• Floraison et fructification ont lieu tout le long de l'année, en fonction des conditions climatiques

Avant tout usage de plante médicinale, lisez la fiche Agripédia "Précautions d'usage des plantes médicinales", car certaines plantes sont toxiques, même à faible dose et un mauvais usage pourrait mettre votre santé en danger.

• Le feuillage des niaoulis est léger, persistant
• Les feuilles sont odorantes

Usages médicinaux

Le niaouli est très connu pour son essence obtenue de la distillation de ses feuilles. Cette essence contient du goménol, ainsi appelée d'après la localité nord-calédonienne de Gomen.

Cette essence est utilisée pour les traitements suivants :

• Courbatures d'origine grippale
• Dégager vos sinus : imbibez un mouchoir ou un tampon de coton et humerez pour dégager vos sinus
• Bronchite : inhalation de l'essence

Les feuilles sont utilisées pour les traitements suivants :

• Réduire les œdèmes : froissez les feuilles et frottez-les sur les œdèmes

Activités biologiques et/ou chimiques

• Antiseptique
• Fébrifuge : bains de feuilles

Cette essence de Niaouli est également antiseptique et nous retrouverons cette propriété dans l'écorce et dans les décoctions de feuilles qu'on laisse évaporer pour désinfecter une chambre de malade.

L'essence extraite des feuilles de niaouli, riche en eucalyptol, couramment utilisée en inhalation contre les bronchites, entre dans la préparation du goménol, dont le nom provient d'un village de la côte ouest : Gomen.

L'essence de niaouli, préparée par distillation des feuilles, est à la base du goménol, de l'huile goménolée et de nombreux produits dérivés. D'odeur agréable, antiseptique, pectorale, cicatrisante, antalgique, calmante et le plus souvent utilisée en inhalation contre les rhumes, bronchites et en friction contre les rhumatismes, quel foyer calédonien n'a pas son flacon d'essence dans la pharmacie familiale ?

Pendant la Grande Guerre, on n'a rien trouvé de mieux que l'essence de niaouli pour désinfecter les plaies des Poilus dans les tranchées.

L'arbre est réputé assainir l'air. Selon une idée reçue bien ancrée, c'est grâce à lui que la Nouvelle-Calédonie est épargnée du paludisme, bien présent au Vanuatu voisin où se multiplie les anophèles, moustiques vecteurs de la maladie.

Les jeunes pousses s'emploient en tisane contre les fièvres et pour désinfecter l'eau : c'est le thé de niaouli.

De la liqueur et des bonbons sont aussi confectionnés à partir de l'huile essentielle.

L'arbre s'identifie avec son tronc blanc dont l'écorce appelée "peau de niaouli" est constituée de nombreuses et fines couches superposées en pelure d'oignon, rappelant des feuilles de papier. Elle protège le tronc des feux de brousse, mais sert aussi à couvrir les cases et à protéger la nourriture cuite dans les fours de pierre. Jadis, les mamans savaient tirer parti de sa bonne isolation. Elles recouvraient le berceau des bébés pour improviser une couvreuse rudimentaire.

L'écorce, ou plutôt la dernière écorce la plus près du tronc - et pour l'atteindre il vous faudra peler l'arbre - est, comme dans la plupart des cas, plus active que les feuilles.

Vous en laisserez macérer une plaque de la taille d'une paume que cous aurez légèrement écrasée dans un demi-litre d'eau froide. Cette boisson vous soulagera de vos courbatures et crampes de fièvre. 

Vous pouvez encore faire bouillir cette écorce. Cette décoction soulage les courbatures mais aussi les manifestations rhumatismales.

Enfin l'écorce est antiseptique, comme l'essence. Préparée en bain, soit par macération soit par décoction, elle désinfecte et apaise les brûlures et démangeaisons diverses. Si au cours d'une marche vous avez une ampoule ou une écorchure et n'avez pas de pansement adhésif, faites tenir sur une plaie un pansement d'écorce de Niaouli. Vous pourrez encore parcourir un certain nombre de kilomètres.

Les épaisses couches d'écorce externe de Niaouli font des couvertures de case très efficaces contre le froid et la pluie. 

Le bois de Niaouli brûle en dégageant une fumée odorante qui chasse les moustiques.

écorce épaisse, spongieuse, constituée de plusieurs couches, se desquamant en fins lambeaux.

L'écorce qui, à cause de sa constitution en feuilles fines, est dite aussi "peau du niaouli", est traditionnellement utilisée pour revêtir les parois et toits des cases.

Mais vous connaissez sûrement beaucoup mieux la tisane de bourgeons de Niaoulis qui, sucrée au miel de Niaouli, bien sûr, aide à juguler les grippes de l'hiver néo-calédonien.

Si vous en supportez l'amertume vous pouvez aussi mâchonner des bourgeons et en avaler le jus. C'est une façon commode de transporter sa tisane...

Pour se confectionner un breuvage édulcoré au nectar, les Aborigènes d'Australie agitent des rameaux en fleurs dans de l'eau en renouvelant les rameaux jusqu'à ce que la saveur sucrée soit suffisamment prononcée. 

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Si vous voulez transplanter chez vous un Niaouli vous ne devriez avoir aucun mal à faire repartir un éclat de racine drageonnante. 

ils se reproduisent par semis de leurs graines contenues dans de petites cupules rigides serrées en quinconces le long de l'axe floral.

En savane ils se multiplient surtout par rejets de leurs souches étalées

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