Aleurites moluccana ou plus communément le bancoulier est un arbre de la famille des Euphorbiacées.

Originaire de l'Asie du Sud-Est insulaire, commun vers 500 m d'altitude sur toute la côte ouest et passant au nord-est le long des transversales, les bancouliers parsèment en septembre les pentes néo-calédoniennes de leur taches claires. Les jeunes feuilles de ce grand arbre de la famille des Euphorbiacées sont découpées en forme d'étoiles. En vieillissant, les feuilles prennent une forme ovale. Il existe dans le nord une variété à feuilles étroites et longues qui porte par analogie avec l'aile effilée de l'hirondelle busière le même nom que cet oiseau.

À la base des feuilles, là où s'attache le pétiole, vous pouvez remarquer deux protubérances brunes qui sont des glandes caractéristiques des Euphorbiacées. Les mélanésiens disent que ce sont les yeux de la feuilles parce qu'elles ne se retrouvent jamais contre terre lorsque la feuille tombe au sol.

Au début de l'année, le bancoulier produit des noix portées par paires dans des coques vertes. L'apparence de ces noix justifie leur usage dans les magies de guerre. La suie noire qu'on en tirait et dont se teignaient les guerriers servait certes au camouflage mais surtout à donner aux hommes le sentiment de la force virile qui leur était nécessaire.

Usages

• Alimentaire : les noix de bancoule se mangent crues ou légèrement grillées. Mais vous ne devez pas en abusez car elles sont fortement purgatives et vous risquez d'en être sévèrement indisposés ; le bancoulier est une des trois espèces d'Aleurites qui fournissent les huiles siccatives industrielles. Une curiosité gastronomique dérivée du bancoulier est le ver de bancoule. C'est une grosse larve de Coléoptère qui prospère à l'intérieur des vieilles souches de bancoulier pourrissantes. Vous pouvez les gober crus en laissant de côté la tête, un peu dure, que vous tiendrez délicatement entre 2 doigts. Vous pouvez aussi les faire rissoler à la poêle. C'est une délicatesse du terroir néo-calédonien.

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Avant tout usage de plante médicinale, lisez attentivement la fiche Agripédia "Précautions d'usage des plantes médicinales", car certaines plantes sont toxiques, même à faible dose et un mauvais usage pourrait mettre votre santé en danger.

Quelques règles de bon sens :

• L'utilisation des remèdes présentés dans nos fiches ne se substituent aucunement à un avis médical ;
• En cas de symptômes persistants ou anormaux, consultez un professionnel de santé ;
• N'utilisez pas une plante quand vous avez un doute sur son identification botanique ou alors demandez une identification formelle à quelqu'un de votre entourage qui s'y connait vraiment, un botaniste, un tradithérapeute, un herboriste ou un pharmacien.

Vous pouvez évidemment utiliser à bon escient les propriétés émétiques et purgatives des noix mais c'est un procédé thérapeuthique assez désagréable.

L'écorce du bancoulier est diurétique et a des effets drainants. Mais le diagnostic justifiant cet emploi est délicat. Aussi est-il plus intéressant et plus sûr d'employer cette écorce par voie externe selon les recettes polynésiennes :

• en cas de blessures par le corail, râpez cette écorce et appliquez-la sur la plaie. Si la plaie est infectée, malaxez l'écore de bancoulier râpée avec du lait de coco jusqu'à obtenir une sorte de crème de couleur rosée et faites-en des compresses. Cette pommade est bonne aussi pour l'eczéma et les dermatoses surinfectées (gale)
• en bains de bouche; le filtrat d'écorce de bancoulier râpée dans de l'eau tiède cicatrise les aphtes. 

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