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Aleurites moluccana (Bancoulier)

Aleurites moluccana (Bancoulier)

 

Aleurites moluccana (Bancoulier)

Mis à jour le 15/03/2023
Aleurites moluccana (Bancoulier)
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    • Identité

      Nom scientifique
      Famille
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      Statut Biogéographique
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      Origine géographique
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      Distribution géographique
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      Noms Kanak
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      Autres noms communs
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      Milieu naturel d'origine
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      Statut IUCN
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    • Description

      Type de plante
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      Durée de vie
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      Hauteur à maturité
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    • Conduite culturale

      Type de sol
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      Pollinisation
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      Croissance
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      Entretien / Soins
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      Exposition au soleil
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      Besoin en eau
       
       
       
       
       
      Résistance à la sécheresse
       
       
       
       
       
    • Saisonnalité

      Floraison
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      Mai
      Juin
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      A
      Sep
      Oct
      Nov
      Déc
      Fruits
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      Mar
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      Mai
      Juin
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      Taille
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    Généralités

    Aleurites moluccana est un arbre de la famille des Euphorbiacées. Il peut atteindre 20 m de hauteur et s'appelle communément le bancoulier, le bancoule, le noyer des Moluques ou le noyer des Indes (4).

    C'est un arbre originaire de la péninsule Indo-Malaise. Son introduction dans toutes les îles du Pacifique est ancienne. Il pousse dans une large gamme d'habitats tropicaux et subtropicaux secs ou humides. C'est l'arbre officiel de l'état d'Hawaii (où on l'appelle le Kukui) (4).

    En Nouvelle-Caléonie, il est largement répandu (3) et commun vers 500 m d'altitude sur toute la côte ouest, le long de routes transversales. En septembre, les bancouliers parsèment de taches claires les pentes montagneuses (1).

      Plusieurs parties du bancoulier sont utilisées en médecine traditionnelle des îles du Pacifique : les noix, les feuilles, les fleurs et l'écorce (4).

      La fiche ci-dessous présente en détail les propriétés et usages médicinaux du bancoulier. D'autres usages sont connus.

      Autres usages

      • Alimentation : les noix de bancoule se mangent crues ou légèrement grillées, mais il ne faut pas en abuser car elles sont fortement purgatives (1) ;
      • Éclairage : en Polynésie, les graines et l'huile étaient brûlées pour l'éclairage. La traduction anglaise du bancoulier est "Candlenut" ou "Candleberry" qui signifie littéralement "noix bougie" ou "baie bougie".
      • Artisanat, construction : les Hawaïens utilisaient ce bois facile à travailler pour fabriquer des canoës légers et des flotteurs. Les coquilles vides des graines sont utilisées pour faire des colliers traditionnels (4)
      • Ornementation et services écologiques : le bancoulier est un bel arbre d'ombrage. Dans les systèmes agricoles, il peut servir comme brise-vent, comme arbre d'ombrage ou pour stabiliser les sols.
      • Colorant : les teintures extraites des différentes parties de la plante étaient utilisées pour colorer les tissus tapa et les canoës, ainsi que pour le tatouage (4).

      Saisonnalité

      • Fructification : le bancoulier produit ses noix au début de l'année,

      Précautions

      Attention, toutes les parties du bancoulier sont toxiques. La prudence est donc de mise concernant les usages médicinaux.

      De manière générale, avant tout usage de plante médicinale, lisez attentivement la fiche Agripédia "Précautions d'usage des plantes médicinales", car certaines plantes sont toxiques, même à faible dose et un mauvais usage pourrait mettre votre santé en danger.

      Quelques règles de bon sens :

      • L'utilisation des remèdes présentés dans nos fiches ne se substituent aucunement à un avis médical ;
      • En cas de symptômes persistants ou anormaux, consultez un professionnel de santé ;
      • N'utilisez pas une plante quand vous avez un doute sur son identification botanique ou alors demandez une identification formelle à quelqu'un de votre entourage qui s'y connait vraiment, un botaniste, un tradithérapeute, un herboriste ou un pharmacien.

      NOIX : description et usages

      • Le bancoulier produit des fruits verts à brunâtres portés par paires ;
      • Le fruit est une drupe indéhiscente, globuleuse, de 5 à 6 cm de long sur 5 à 7 cm de large ;
      • Les graines sont contenues dans une coque dure, brune et rugueuse de 2,5 à 3,5 cm de long
      • Les noix contiennent une huile (1,4).
      Fruits du bancoulier ©IRD-J. Patissou
      Fruits du bancoulier ©IRD-J. Patissou

      NOIX : description et usages

      Usages médicinaux des noix et de l'huile

      • Vomitif et laxatif : l'effet est obtenu très rapidement, en consommant seulement  3 ou 4 noix (2). La torréfaction (griller) atténue fortement cette propriété et permet de consommer sans inconvénient une dizaine de noix (Nouvelle-Calédonie) (2). L'huile de noix de bancoulier est un laxatif puissant (Hawaii) (4).

      FEUILLES : description et usages

      • Les jeunes feuilles sont découpées en forme d'étoiles. En vieillissant, elles prennent une forme ovale. Il existe dans le nord de la Nouvelle-Calédonie une variété à feuilles étroites et longues ;
      • Le limbe mesure 10 à 20 cm de long ;
      • À la base des feuilles, là où s'attache le pétiole, deux protubérances brunes correspondent aux glandes caractéristiques des Euphorbiacées (1,4).

      Pas d'usages médicinaux décrits.

      ÉCORCE : description et usages

      Usages médicinaux  en Nouvelle-Calédonie

      • L'écorce a un effet diurétique et drainant (1)

      Usages médicinaux de l'écorce en Polynésie

      • Antiseptique et anti-inflammatoire  :
        • En cas de blessures par le corail, l'écorce est râpée et appliquée sur la plaie. Si la plaie est infectée, il faut malaxer l'écorce râpée avec du lait de coco jusqu'à obtenir une sorte de crème de couleur rosée puis en faire des compresses. Cette pommade est bonne aussi pour l'eczéma et les dermatoses surinfectées (gale) (1).
        • Le filtrat d'écorce râpée dans de l'eau tiède cicatrise les aphtes (1)
        • Les maux de gorge de toute nature, les angines sont rapidement calmés par une macération d'écorce moyenne dans l'eau de coco. Il est recommandé de faire 2 gargarismes à 2 heures d'intervalle puis d'absorber la liquide restant après une heure (2).

      Soutiens à la réalisation de cette fiche

      L'IAC a été lauréat du "Fonds de sauvegarde du patrimoine immatériel des pays et territoires d'outremer (PTOM)" en mars 2022 pour intégrer dans Agripedia des fiches sur les plantes médicinales de la pharmacopée calédonienne.

      Cette fiche a donc été réalisée grâce au soutien moral et financier de l'Union européenne, de l'Institut français, de l'OCTA et de l'ACPA dans la cadre du projet pilote ARCHIPEL.EU.

      Cette fiche a été également réalisée grâce au soutien scientifique, technique et financier de l'IAC, l'ADCK-Centre Tjibaou, l'IRD et l'Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie.

      Sources

      • (1) Bourret D., ORSTOM/IRD, 1981. Bonnes plantes de Nouvelle-Calédonie et des Loyauté. Les éditions du lagon, p 21-23
      • (2) P. Pétard, 2019. Plantes utiles de Polynésie ra'au tahiti, éditions Haere Pô - p 195-198
      • (3) Endemia.nc : Aleurites moluccana (L.) Willd. Consulté le 13.03.23
      • (4) Elevitch, C.R., and H.I. Manner. 2006. Aleurites moluccana (kukui). In: Elevitch, C.R. (ed.). Species Profiles for Pacific Island Agroforestry. Permanent Agriculture Resources (PAR), Hōlualoa, Hawai‘i. <http://www.traditionaltree. org>. LIEN

      Référent / Contact

      Édouard Hnawia
      Ethnopharmacologue
      Institut de recherche pour le développement
      Mis à jour le 13/11/2024
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