Cochenille des agrumes
Cochenille des agrumes
La cochenille des agrumes Unaspis citri est l'espèce de cochenille qui a le plus important impact économique en Nouvelle-Calédonie.
Généralités
La cochenille des agrumes, Unaspis citri, appartient au super ordre des Hémiptères, au sous-ordre des Sternorhyncha et à la famille des Diaspididae.
Originaire du Sud-Est asiatique, cette cochenille est aussi présente en Australie orientale et en Floride.
Plantes cibles
- Agrumes
Symptômes et dégâts
Organes attaqués
- Troncs
- Branches
- Tiges
- Feuilles
- Fruits
Dégâts
- Apparition de fentes
- Déchirures longitudinales de l'écorce du tronc et des grosses branches
- Points jaunes sur les feuilles, celles-ci peuvent chuter en cas de fortes attaques.
- Jaunissement des fruits qui sont, de ce fait, dépréciés
Les fortes infestations sont communes sur les arbres plus âgés.
Description du ravageur
Mâle
- Possède un bouclier blanc d'une longueur de 1 mm. Ce couvercle est rectangulaire et pointu aux extrémités, il possède aussi 3 stries longitudinales
- Corps orange et des ailes transparentes
Femelle
- Forme d’huître
- Couleur : brune
- Accolée à l’écorce de l’arbre
- Taille : 2 mm de longueur
Régime alimentaire : Monophage
Cycle de vie de la cochenille des agrumes
Le femelle peut vivre 3 à 4 mois. Pendant cette période, elle peut pondre en moyenne 150 œufs.
Les œufs éclosent presque immédiatement et les larves de premier stade (crawlers) se dispersent dans l'arbre. Le cycle se réalise en 8 semaines. Il y a 5 à 6 générations par an.
Le vent, les outils d'exploitation et les vêtements des arboriculteurs sont des vecteurs de dispersion.
Impact économique : GRAND
C’est la cochenille la plus importante sur le plan économique en Nouvelle-Calédonie. Elle doit être particulièrement surveillée en verger de limettiers.
Méthodes de lutte agroécologiques
Certaines coccinelles (Coleoptera : Coccinellidae) sont d’excellents prédateurs de ce ravageur. Des parasitoïdes Aphytis sp. (Hymenoptera : Aphelinidae) présents sont en cours d’identification, mais d’autres espèces commercialisées en Australie doivent être lâchées dans l’archipel, afin d’améliorer les possibilités de lutte contre ce ravageur.
Traitements phytopharmaceutiques
Les produits phytosanitaires à usages agricoles (PPUA) contiennent des substances toxiques pour la santé humaine et pour l'environnement (sol, eau). Ils favorisent également l'émergence de bioagresseurs résistants qui rendent la lutte chimique de moins en moins efficace. Leur usage est règlementé.
Avant tout usage, vous devez vous référer à la liste des produits homologués par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et prendre conseil auprès d'un professionnel.
Pour neutraliser ce ravageur :
Les traitements réguliers aux huiles minérales d'été sont indispensables pour garder les populations de ce ravageur au niveau le plus bas possible.
Sources
- Livre : "Animaux nuisibles et utiles des jardins et vergers de Nouvelle-Calédonie", 200 pages, Janvier 2011.
Auteurs
Publication originale : Janvier 2011
- Christian MILLE, Institut agronomique néo-calédonien (IAC)