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Mouche du Queensland

Mouche du Queensland

 

Mouche du Queensland

La mouche du Queensland Bactrocera tryoni est le ravageur le plus important en Nouvelle-Calédonie.

Généralités

La mouche du Queensland Bactrocera tryoni appartient à l'ordre des Diptères et à la famille des Tephritidae.

Originaire du Queensland en Australie,  Bactrocera tryoni a été introduite en Nouvelle-Calédonie à la fin des années soixante introduite via des fruits infestés importés d’Australie. Elle est aussi présente en Polynésie Française. C'est l'espèce du groupe des mouche des fruits qui a le plus large spectre de fruits cibles. C'est également l'une des quatre espèces qui cause les plus importants préjudices économiques à la filière fruits dans le monde.

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Adulte femelle de Bactrocera tryoni ©IAC - S. Cazères
Adulte femelle de Bactrocera tryoni ©IAC - S. Cazères

Plantes cibles

La mouche du Queensland s’attaque aux fruits de 66 variétés cultivées et à ceux de 60 plantes-hôtes sauvages. Les plantes cibles les plus importantes sont les suivantes :

  • Agrumes
  • Annones
  • Avocatier
  • Bananier
  • Carambolier
  • Goyavier
  • Manguier
  • Papayer
  • Passiflore
  • Pêcher
  • Vigne

 

Symptômes et dégâts

Organes attaqués

  • Fruits

Dégâts

  • Destruction ou dépréciation des fruits, les rendant non commercialisables et impropres à la consommation

Description du ravageur

Adultes

  • Taille : en moyenne 7 mm de long pour les mâles et 6 mm pour les femelles
  • Abdomen de couleur brun clair avec un segment jaune
  • Scutellum est jaune vif

Œufs

  • Blanc crémeux
  • Taille : 1 mm

Régime alimentaire : Polyphage

Cycle de vie de la mouche du Queensland

Le cycle de l’œuf de génération 1 à l’œuf de génération 2 est de 40 jours (conditions d’élevage au laboratoire).

  • Stade œuf : moins de 2 jours
  • 1er stade larvaire : 5 jours
  • 2ème stade larvaire : 4 jours
  • 3ème stade larvaire : 10 jours
  • Stade pupal : 7 jours

Dans la nature, une dizaine de générations se succèdent dans l’année.  La présence de fruits en permanence et les conditions climatiques (de température notamment) permettent le développement de mouches quelle que soit l’époque de l’année.

De gauche à droite, les œufs, les larves et les pupes de la Mouche du Queensland ©IAC - S. Cazères
De gauche à droite, les œufs, les larves et les pupes de la Mouche du Queensland ©IAC - S. Cazères

Impact économique : GRAND

C'est le ravageur le plus important en Nouvelle-Calédonie, toutes espèces confondues. Cette espèce est la plus capturée dans les pièges du réseau de surveillance quelle que soit la saison ou le lieu. Son statut d’espèce de quarantaine lui confère l’une des plus hautes positions au sein des insectes d’importance économique.

Méthodes de lutte agroécologiques

La lutte biologique est possible avec des parasitoïdes présents. L'impact de ces parasitoïdes est réduit par les traitements insecticides contre les ravageurs.

Traitements phytopharmaceutiques

Les produits phytosanitaires à usages agricoles (PPUA) contiennent des substances toxiques pour la santé humaine et pour l'environnement (sol, eau). Ils favorisent également l'émergence de bioagresseurs résistants qui rendent la lutte chimique de moins en moins efficace. Leur usage est règlementé.

Avant tout usage, vous devez vous référer à la liste des produits homologués par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et prendre conseil auprès d'un professionnel.

Pour neutraliser ce ravageur :

  • Traitements par tache utilisant un attractif alimentaire (hydrolysat de protéines) associé à un insecticide (malathion ou fenthion). Une nouvelle formulation prête à l’emploi existe sous le nom commercial “Bactrogel P TM” ou “Amulet TM” est disponible sur le marché. Le produit est dosé et utilisable immédiatement. Les mâles de cette espèce sont aussi attirés par le cue-lure. L
Traitement par tache au “Bactrogel P TM”, associant un gel, un insecticide et de l’hydrolysat de protéines ©IAC - S. Cazères
Traitement par tache au “Bactrogel P TM”, associant un gel, un insecticide et de l’hydrolysat de protéines ©IAC - S. Cazères

Sources

  • Livre : "Animaux nuisibles et utiles des jardins et vergers de Nouvelle-Calédonie", 200 pages, Janvier 2011.

Auteurs

Publication originale : Janvier 2011

Référent / Contact

Christian MILLE
Chercheur en entomologie
Institut agronomique néo-calédonien (IAC)
Mis à jour le 08/11/2024
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