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Pyrale du bananier

Pyrale du bananier

 

Pyrale du bananier

La Pyrale du bananier Nacoleia octasema est un ravageur de la banane. Il cause d'importants préjudices économiques aux producteurs de Nouvelle-Calédonie.

Généralités

La Pyrale du Bananier Nacoleia octasema est un papillon nocturne qui appartient à l'ordre des Lépidoptères et la famille des Crambidae. Cette espèce est présente en Nouvelle-Calédonie ainsi que dans le Nord du Queensland, la Malaisie et tout le Pacifique Sud-Ouest.

Adulte de la Pyrale du Bananier ©IAC - S. Cazères
Adulte de la Pyrale du Bananier ©IAC - S. Cazères

Plantes cibles

  • Les bananiers

Symptômes et dégâts

Organes attaqués

  • Fruits

Dégâts

  • Les chenilles se nourrissent de l’épiderme des jeunes bananes à l’intérieur de l’inflorescence.
  • Encroûtements liégeux et agrégats noirs sur les jeunes bananes. Cela les rend peu attractives et impropres à la commercialisation.
Dégâts sur jeunes bananes dus à la Pyrale du Bananier. En insert la larve de dernier stade de la Pyrale du Bananier ©IAC - S. Cazères
Dégâts sur jeunes bananes dus à la Pyrale du Bananier. En insert la larve de dernier stade de la Pyrale du Bananier ©IAC - S. Cazères

Description du ravageur

Adulte

  • Petite taille, envergure de 22 à 25 mm.
  • Couleur brun clair au brun foncé, avec des tâches noires sur les ailes antérieures et postérieures.

Œufs

  • Couleur vert clair.

Chenilles

  • Transparentes avec une teinte jaunâtre.

Régime alimentaire : Monophage

Le cycle de vie de la Pyrale du bananier

Stade œufs

  • La femelle adulte dépose des amas de 15 œufs en moyenne sur ou près de la dernière feuille, avant la sortie de l’inflorescence. Une femelle est capable de pondre de 80 à 120 œufs durant sa courte vie.

Stade larve et nymphe

  • La larve qui apparaît au bout de 4 à 6 jours, rampe sous les bractées de l’inflorescence où elle se nourrit. Les stades larvaires plus âgés sont marqués par un passage à la couleur rose. Le 5ème stade dure de 12 à 21 jours. La nymphose a lieu dans un cocon au milieu des jeunes fruits et dure de 10 à 12 jours.

Stade adulte

  • Les adultes qui en émergent le soir, ne vivent que quelques jours.

Impact économique : GRAND

Ce ravageur nécessite obligatoirement les traitements préconisés, si une production commercialisable est souhaitée.

Méthodes de lutte agroécologiques

Il existe des parasitoïdes et des prédateurs (dont le perce-oreille Chelisoches morio, dont l'efficacité apparaît insuffisante) capables de neutraliser la pyrale du bananier. Ils doivent faire l'objet d'une évaluation pour connaître leur efficacité en Nouvelle-Calédonie.

Traitements phytopharmaceutiques

Les produits phytosanitaires à usages agricoles (PPUA) contiennent des substances toxiques pour la santé humaine et pour l'environnement (sol, eau). Ils favorisent également l'émergence de bioagresseurs résistants qui rendent la lutte chimique de moins en moins efficace. Leur usage est règlementé.

Avant tout usage, vous devez vous référer à la liste des produits homologués par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et prendre conseil auprès d'un professionnel.

Pour neutraliser ce ravageur :

Traiter à la deltaméthrine l'inflorescence dès son émergence (avant qu'elle ne se courbe) à raison de 5 ml (Decis®) pour 5 l, à l'aide d'une seringue composée d’une aiguille, d’une pompe et d’un réservoir. L'injection doit se faire dans le tiers supérieur de la fleur afin de ne pas endommager les jeunes fruits. Il est nécessaire d’attendre quelques secondes avant de retirer l'aiguille pour que le produit diffuse dans l'ensemble de la fleur. Une seconde injection doit être réalisée sur le côté opposé. D'autres insecticides compatibles avec la lutte intégrée, sont en cours d’évaluation.

Injection d’insecticide avec la seringue adéquate dans une fleur récemment sortie ©IAC - S. Cazères
Injection d’insecticide avec la seringue adéquate dans une fleur récemment sortie ©IAC - S. Cazères

Sources

  • Livre : "Animaux nuisibles et utiles des jardins et vergers de Nouvelle-Calédonie", 200 pages, Janvier 2011.

Auteurs

Publication originale : Janvier 2011

Référent / Contact

Christian MILLE
Chercheur en entomologie
Institut agronomique néo-calédonien (IAC)
Mis à jour le 27/11/2024
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