Fourmi électrique
Fourmi électrique
La fourmi électrique, Wasmannia auropunctata, comme la fourmi noire à grosse tête, protège les ravageurs des prédateurs et parasitoïdes, comportement lui conférant le statut de ravageur.
Généralités
La fourmi électrique, Wasmannia auropunctata, est une fourmi qui appartient à l'ordre des Hyménoptères et à la famille des Formicidae.
Cette fourmi est originaire d’Amérique tropicale, avec une aire de répartition originelle allant des Caraïbes jusqu’au Nord de l’Argentine. L’espèce a aujourd’hui colonisé une partie de l’Amérique du Nord. Elle a été introduite dans plusieurs pays africains comme la République démocratique du Cameroun et le Gabon. Dans le Pacifique, elle est présente à Wallis et Futuna, aux îles Galapagos, Salomon, Vanuatu et plus récemment en Polynésie française et à Tokelau. Elle est signalée en Nouvelle-Calédonie depuis 1972.
Plantes cibles
- Toutes espèces fruitières confondues
Symptômes et dégâts
C’est la protection contre les prédateurs et les parasitoïdes qu’elles procurent aux insectes piqueurs qui lui confère le statut de ravageur. Elle se nourrit du miellat exudé par les cochenilles et les pucerons. Par ailleurs, les piqûres infligées peuvent être particulièrement désagréables pour les personnes travaillant en verger.
Description du ravageur
Ouvrières
- Taille : 1,2 à 1,5 mm
- Couleur : brun doré au brun foncé
Reines
- Taille : entre 4,5 et 5 mm
- Couleur : foncée
Mâles
- Taille : légèrement plus petits que les femelles (4,2 - 4,5 mm).
Régime alimentaire : Polyphagie, montre un important mutualisme avec les Hémiptères (cochenilles et pucerons).
Cycle de vie de la fourmi électrique
Un seul nid peut contenir plusieurs reines fertiles et aptères, ainsi que de nombreuses ouvrières, nymphes, larves et œufs. Les nids sont situés sous la litière, sous des cailloux ou dans les interstices de l’écorce des arbres. Cette espèce possède une très grande faculté d’adaptation, établissant des nids en milieux ouverts ou ombrés. Les nids se déplacent dans les arbres lors des fortes pluies.
Méthodes de lutte agroécologiques
Le meilleur moyen de lutte reste les barrières physiques non polluantes que l’on dispose sur les troncs des arbres. Il s’agit de glu ou de colliers empêchant la montée des ouvrières dans la frondaison des arbres.
Traitements phytopharmaceutiques
Des appâts sont disponibles dans le commerce.
A compléter.
Sources
- Livre : "Animaux nuisibles et utiles des jardins et vergers de Nouvelle-Calédonie", 200 pages, Janvier 2011.
Auteurs
Publication originale : Janvier 2011
- Christian MILLE, Institut agronomique néo-calédonien (IAC)