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Petit Strongle

Petit Strongle

 

Petit Strongle

Les infections à petits strongles, appelés aussi cyathostomes, sont fréquentes chez les équins. Leur incidence est généralement mineure.

Hôtes du parasite

  • Les chevaux
  • Les ânes

Le parasite se développe dans le côlon.

Symptômes de l'infestation

Les infestations par les petits strongles ont généralement peu d'incidence sur la santé des équins. Les signes cliniques apparaissent plutôt chez les jeunes chevaux de moins de 5 ans :

Principal symptôme :

  • Coliques dûes à la sortie des larves de la muqueuse intestinales couplées à des diarrhées profuses à intermittence. L'intensité des symptômes dépend de la charge parasitaire et des lésions intestinales.
  • Cette diarrhée peut apparaître rouge à cause des nombreuses larves rouges éliminées dans les selles.

Autres symptômes :

  • Amaigrissement
  • Anémie
  • Anorexie
  • Oedème des parties déclives
  • Prostration
  • Baisse de l’état général

Diagnostic et identification du parasite

Il et possible de savoir si un animal est contaminé par les petits strongles :

    Par une observation du crottin

    De petits vers de couleurs rouges sont visibles dans le crottin. L’hypo-protéinémie et l’anémie de l'animal sont détectées par des analyses biochimiques et hématologiques complémentaires.

    Par coproscopie

    En dehors de la phase clinique, le diagnostic s'effectue par une analyse au microscope des selles (coproscopie). Elle révèle la présence ou l'absence d'œufs.

    Attention, la coproscopie ne permet de faire la distinction entre les œufs de grands strongles (pathologies graves) et de petits strongles. L'identification du parasite nécessite de réaliser une culture en laboratoire.

    En Nouvelle-Calédonie, les équins peuvent être contaminés par 9 espèces de petits strongles : 

    • Cylicocyclus nassatus
    • Cylicodontophorus mettami
    • Cylicostephanus calicatus
    • Cylicostomum catinatum
    • Cylicostomum coronatum
    • Cylicostomum paterum
    • Gyalocephalus sp.
    • Oesophagodontus sp.
    • Poteriostomum ratzii

    Description du parasite

    Œufs

    • Forme ovoïde avec une coque mince et lisse
    • Taille d'environ 0,07 à 0,09 mm de longueur  et 0,04 à 0,05 mm de largeur.
    • Contiennent un embryon de 8 à 16 cellules

    Larves

    • Localisées dans le colon, dans le crottin.
    • Couleur  : rouge
    • Taille : 4 à 8 mm de long
    • Se nourrissent de sang (hématophages)
    Larves de petits strongles dans les fèces
    Larves de petits strongles dans les fèces
    Larves enkystées de petits strongles chez un cheval présentant une cyathostomose aigüe ©Clinique Equine ENVA
    Larves enkystées de petits strongles chez un cheval présentant une cyathostomose aigüe ©Clinique Equine ENVA

    Adultes

    • Taille : environ 1 cm de long avec une capsule buccale bien développée
    • Localisation : côlon
    • Se nourrissent de cellules (histophages)

    Cycle de vie du petit strongle

    L'adulte pond ses œufs dans le côlon.

    L'embryon évolue en stade larve L1 dans l’œuf puis il y a éclosion et évolution en stade L2 puis L3 (stade infestant). Les larves L3 sont mobiles, se déplacent dans le côlon et les selles. Expulsées dans le milieu naturel, elles migrent du crottin vers les herbes

    Lorsqu'elles sont ingérées par un autre animal, les larves cheminent dans l’estomac et le petit intestin avant de s’arrêter dans le gros intestin et de se transformer en L4.

    La larve  L4 pénètre dans la muqueuse du côlon et peut entrer état de vie ralentie (hypobiose). Les L4 sortent ensuite de la muqueuse pour se transformer en adulte et commencer un nouveau cycle de reproduction.

    Période pré-patente : varie selon la durée de l’hypobiose.

    Cycle parasitaire des Cyathostomes http://cal.vet.upenn.edu/projects/merial/Strongls/strong_9a1.htm
    Cycle parasitaire des Cyathostomes http://cal.vet.upenn.edu/projects/merial/Strongls/strong_9a1.htm

    Pathogénie

    • L'entrée et la sortie des larves de la muqueuse sont des phases traumatiques
    • Les larves au stade L4 et les adultes sont hématophages. Ils induisent l'anémie et l'hypoprotéinémie.

    Lutte préventive

    La prévention consiste à diminuer la charge parasitaire à l’échelle de l’élevage :

    • Traiter les animaux dont l'examen coprologique régulier révèle la présence de plus de 200 opg (oeufs de parasites par gramme de selle).
    • Retirer régulièrement les crottins des pâturages
    • Procéder à des rotations de pâturages avec d’autres espèces (ruminants par exemple)

    Traitements pharmaceutiques

    De nombreux cas de résistance aux benzimidazoles ont été observés.

    Vous pouvez éliminer efficacement les petits strongles adultes en ayant recours à des vermifuges de type lactones macrocycliques ou du pyrantel.

    L'élimination des larves nécessite des traitements répétés aux vermifuges. Ces derniers ne sont toutefois pas efficaces sur les larves à l'état dormant (hypobiose).

    Sources

    1. Beugnet f., Chardonnet L. 1993. Parasites des animaux domestiques et de certains animaux sauvages présents en nouvelle-Calédonie, étude de leur importance
    2. Hendrix C.M., Diagnostic parasitology for veterinary technicians p 62/63
    3. Euzéby, Grand dictionnaire illustré de parasitologie médicale et vétérinaire
    4. http://www.medvet.umontreal.ca/servicediagnostic/parasitologie/pDf/parasites%20du%20cheval.pdf
    5. http://www.dmipfmv.ulg.ac.be/parasitovet/m/doc1/Cheval.pdf
    6. http://www.haras-nationaux.fr/information/accueil-equipaedia/maladies/maladies-parasitaires/les-parasites-digestifs.html?type=98#c39161
    7. http://www.merckmanuals.com/vet/digestive_system/gastrointestinal_parasites_of_horses/oxyuris_sp_in_horses.html

    Référent / Contact

    Thomas HÜE
    Vétérinaire
    Institut agronomique néo-calédonien (IAC)
    Mis à jour le 23/11/2024
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