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Cooperia spp.

Cooperia spp.

 

Cooperia spp.

Cooperia spp. est un ver parasite fréquent chez les bovins mais également présent chez les ovins et les caprins.

Hôtes du parasite

  • Bovins
  • Ovins
  • Caprins

Les bovins sont infestés par Cooperia oncophora et Cooperia punctata. Les ovins et les caprins sont infestés par Cooperia curtice.

Le parasite se développe au niveau de l'intestin grêle.

Fréquence d'observation en Nouvelle-Calédonie

Tableau 1. Fréquence d'observation des différentes espèces de Cooperia spp. selon leur hôte en Nouvelle-Calédonie.

Hôtes Espèces Fréquence
Bovins Cooperia oncophora
Cooperia punctata
Fréquent
Ovins/Caprins Cooperia curticei Ponctuel

Symptômes de l'infestation

Symptômes spécifiques liés à C. punctata chez les bovins

  • Diarrhée profuse
  • Anorexie sans anémie

Symptômes spécifiques liés à C. oncophora chez les bovins

Ce parasite entraine peu de symptômes cliniques mais peut être à l'origine de :

  • Perte de poids
  • Baisse de la productivité (lait, viande, etc.)

Lésions visibles à l'autopsie de l'animal

  • Congestion de la muqueuse intestinale avec de petites hémorragies
  • Légère nécrose superficielle de la partie antérieure de l’intestin grêle

Diagnostic et identification du parasite

La coproscopie permet d’avoir une bonne idée de l’infestation parasitaire. Cependant, l’identification de l’espèce à partir de la morphologie des œufs est compliquée. Les œufs des différents strongles digestifs sont en effet très semblables.

Il est donc plus judicieux, pour identifier Cooperia, de réaliser une coproculture afin d’identifier les larves.

En Nouvelle-Calédonie, il existe trois espèces :

  • Cooperia oncophora
  • C. punctata
  • C. curticei

Description du parasite

Œufs

  • Taille : 80 x 40 μm
  • Coque mince, aux pôles égaux et aux cotés plus ou moins parallèles
  • Contenant une morula de 16 blastomères ou plus

Larves L3

  • Enveloppées dans une simple gaine
  • Possèdent un œsophage court (1/5e à 1/6e du corps)
  • Taille : 750 à 850 μm de long
  • Queue de la gaine < 200 μm.
  • 16 cellules intestinales triangulaires dont une en position terminale.
  • Deux corps réfringents, appelés corps ovalaires, sont observés de chaque côté de l'œsophage, en partie antérieure
Larve L3 de Cooperia spp. ©Collection Pr. Gevrey
Larve L3 de Cooperia spp. ©Collection Pr. Gevrey

Adultes

  • Petits vers
  • Couleur brune
  • Taille : 0,5 cm à 1 cm de long
  • Renflement de la partie antérieure visible au microscope
  • Localisation : intestin grêle
  • Se nourrissent de chyme (chymivores)
Tête de Cooperia spp. ©Dr Armia Naguib
Tête de Cooperia spp. ©Dr Armia Naguib

Cycle de vie de Cooperia spp.

C'est un cycle direct.

Les œufs sont libérés par les selles dans les pâturages et évoluent en larves L3 infestantes.

Ces larves L3 sont ensuite ingérées par un animal. Elles subissent ensuite 2 mues avant d’atteindre le stade adulte dans l’intestin grêle.

Période pré-patente : 15 jours.

Cycle de Cooperia spp. ©UC Davis Université de Californie
Cycle de Cooperia spp. ©UC Davis Université de Californie

Lutte préventive

Les Cooperia sont associés à tous les autres strongles digestifs dans les strongyloses des ruminants au pâturage.

À compléter.

Traitements pharmaceutiques

Le seuil de traitement est de plus de 3000 œufs par gramme de fèces (technique de Mac Master).

En Nouvelle-Calédonie, ces parasites sont sensibles aux vermifuges de type :

  • Lévamisole
  • Lactones macrocycliques

Sources

Hüe T. 2014. Identification des parasites d'élevage. Cooperia spp. Fiche technique n°4 IAC, 2p.

Auteurs

Publié le : 10 mars 2021

Auteurs du contenu scientifique et technique : Thomas Hue

Rédaction web de la fiche Agripédia : Estelle Bonnet-Vidal, Christina Do

Relecture et validation finale : Thomas Hue

Citation bibliographique recommandée :

Agripédia. Fiche technique "Trichostrongle (Cooperia spp.)" [En ligne] https://www.agripedia.nc/conseils-techniques/productions-animales/sante-de-lanimal/trichostrongle-cooperia-spp (consulté le jour/mois/année)

Voir également FAQ "Comment citer cette référence bibliographique ?"

Référent / Contact

Thomas HÜE
Vétérinaire
Institut agronomique néo-calédonien (IAC)
Mis à jour le 23/11/2024
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