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Mouche tachinaire

Mouche tachinaire

Mouche tachinaire

Winthemia caledoniae
Mis à jour le 05/01/2022
  • Identité

    Espèce, sous-espèce
    Winthemia caledoniae
    Famille
    Tachinidae
    Élevage ou groupe
    Auxiliaires
    Origine géographique
    Nouvelle-Calédonie
    Distribution PTOM
    Nouvelle-Calédonie
    Autres noms
    --
    Nom vernaculaire
    --
    Statut biogéographique
    Endémique
    Milieu naturel d'origine
    Prairies
    Statut IUCN
    --
  • Description

  • Conduite de l'élevage

  • Tropicalisation

  • Saisonnalité

    Oeufs
    Jan
    Fév
    Mar
    Avr
    Mai
    Juin
    Juil
    A
    Sep
    Oct
    Nov
    Déc
    Larves
    Jan
    Fév
    Mar
    Avr
    Mai
    Juin
    Juil
    A
    Sep
    Oct
    Nov
    Déc
    Adultes
    Jan
    Fév
    Mar
    Avr
    Mai
    Juin
    Juil
    A
    Sep
    Oct
    Nov
    Déc

Généralités

Winthemia caledoniae ou plus couramment la mouche tachinaire est une insecte appartenant à l'ordre des Diptères et à la famille des Tachinidae. Cette espèce est endémique à la Nouvelle-Calédonie. Elle a été décrite en 1970.

Cette espèce a été introduite aux îles Fidji, Samoa et Tonga dans les années 70, pour lutter contre le papillon piqueur des fruits (Eudocima phalonia), mais ne s'y est pas établie.

Cibles de l'auxiliaire

  • Les chenilles de 5ème stade des papillons piqueurs de fruits (Eudocima spp.)

Mode d'action et efficacité

La femelle dépose ses œufs sur les chenilles de 5ème stade (avant la nymphose). Les asticots vont se développer aux dépens des chenilles et tuer les chrysalides. 

L'efficacité est proche de 99% à la fin des grandes pullulations d'E. phalonia. Mais ce parasite ne peut empêcher le déclenchement d'une pullulation. En temps normal, il participe au contrôle des papillons piqueurs mais il n'est pas primordial.

 

Description de l'auxiliaire

Adultes

  • Taille : 1 cm de long pour une envergure (ailes au repos) de 1 cm
  • Couleur : majoritairement grise, son abdomen est noir rayé de bandes grises et ses yeux sont rouge brique

Pupe

  • En forme de tonnelet
  • Taille : 8 mm de long
  • Couleur : brun foncé

Cycle de vie et régimes alimentaires

Stade œufs

  • La mouche perturbe et dérange la chenille de 5ème stade jusqu'à qu'elle fatigue.

Une chenille de 5ème stade en train de se nourrir sur une feuille d'érythrine, la tachinaire s'approche lentement de la partie antérieure de son hôte et la griffe doucement d'un coup de patte. La chenille réagit en se redressant brusquement sur son support et bat de l'air, de la partie antérieure de son corps, d'un côté puis de l'autre, comme pour chasser l'intruse, ses pattes abdominales la maintenant au support. En général, la mouche n'est pas perturbée et attend. Après plusieurs mouvements latéraux, la chenille revient lentement à sa position initiale. La mouche griffe à nouveau la chenille. Celle-ci réagit comme précédemment. Ce manège peut durer environ une heure. Lorsque la chenille est bien fatiguée, elle ne réagit plus et reste en position de repos : la mouche peut alors déposer ses œufs un par un. Pour cela, elle dévagine un long pygidium blanchâtre qu'elle recourbe et fait passer ventralement entre ses pattes ; son extrémité dépose doucement un œuf devant la tête de la mouche, laquelle touche presque la chenille. En général, 3 ou 4 œufs peuvent être déposés sur la tête, le thorax ou les 2 premiers segments abdominaux de la chenille (très rarement ailleurs). Les œufs éclosent en jeunes larves qui se déplacent vers la partie ventrale thoracique de la chenille ; elles pénètrent alors dans leur hôte et s'y développent. Six asticots du 3ème stade en moyenne ne vont émerger que lorsque la chenille se sera transformée en chrysalide. Ils tombent au sol, s'y enfouissent et s'y pupifient. Des mouches vont éclore des pupes pour s'accoupler et rechercher d'autres chenilles à parasiter. 

Habitats naturels et plantes hôtes

La présence de bandes fleuries, entre les rangs ou en bordure de vos cultures, favorise l’installation spontanée des auxiliaires. Les plantes à fleurs leur fournissent un abri et de la nourriture (pollen, nectar, proies) qui leur permettent de se reproduire en grand nombre et de maintenir une population abondante et diversifiée. Les auxiliaires régulent alors les pullulations de ravageurs (=leurs proies) qui se trouvent à proximité sur les cultures.

Élevage de l'auxiliaire

Actuellement, il n’existe pas encore en Nouvelle-Calédonie d’élevages industriels publics (La biofabrique) ou privés qui fournissent des kits de mouches tachinaires (œufs, larves ou adultes).

Référent / Contact

Christian MILLE
Chercheur en entomologie
Institut agronomique néo-calédonien (IAC)
Mis à jour le 01/05/2025
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