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Mouche tachinaire

Mouche tachinaire

Mouche tachinaire

Winthemia caledoniae
Mis à jour le 11/01/2022
Mouche tachinaire
Winthemia caledoniae
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    • Identité

      Espèce, sous-espèce
      Winthemia caledoniae
      Famille
      Tachinidae
      Élevage ou groupe
      Auxiliaires
      Origine géographique
      Nouvelle-Calédonie
      Distribution PTOM
      Nouvelle-Calédonie
      Autres noms
      --
      Nom vernaculaire
      --
      Statut biogéographique
      Endémique
      Milieu naturel d'origine
      Prairies
      Statut IUCN
      --
    • Description

      Couleur
      --
      Taille moyenne de l'adulte
      --
      Tempérament
      --
    • Conduite de l'élevage

      Type d'élevage
      --
      Régime alimentaire
      --
      Valorisation du produit
      --
      Entretien, soins
      --
      Saison de reproduction
      --
      Croissance
      --
      Durée de vie (adulte)
      --
      Prolificité
      --
    • Tropicalisation

      Rusticité
      --
      Résistances environnementales
      --
      Aptitude au déplacement
      --
    • Saisonnalité

      Oeufs
      Jan
      Fév
      Mar
      Avr
      Mai
      Juin
      Juil
      A
      Sep
      Oct
      Nov
      Déc
      Larves
      Jan
      Fév
      Mar
      Avr
      Mai
      Juin
      Juil
      A
      Sep
      Oct
      Nov
      Déc
      Adultes
      Jan
      Fév
      Mar
      Avr
      Mai
      Juin
      Juil
      A
      Sep
      Oct
      Nov
      Déc

    Généralités

    Winthemia caledoniae ou plus couramment la mouche tachinaire est une insecte appartenant à l'ordre des Diptères et à la famille des Tachinidae. Cette espèce est endémique à la Nouvelle-Calédonie. Elle a été décrite en 1970.

    Cette espèce a été introduite aux îles Fidji, Samoa et Tonga dans les années 70, pour lutter contre le papillon piqueur des fruits (Eudocima phalonia), mais ne s'y est pas établie.

    Cibles de l'auxiliaire

    • Les chenilles de 5ème stade des papillons piqueurs de fruits (Eudocima spp.)

    Mode d'action et efficacité

    La femelle dépose ses œufs sur les chenilles de 5ème stade (avant la nymphose). Les asticots vont se développer aux dépens des chenilles et tuer les chrysalides. 

    L'efficacité est proche de 99% à la fin des grandes pullulations d'E. phalonia. Mais ce parasite ne peut empêcher le déclenchement d'une pullulation. En temps normal, il participe au contrôle des papillons piqueurs mais il n'est pas primordial.

     

    Description de l'auxiliaire

    Adultes

    • Taille : 1 cm de long pour une envergure (ailes au repos) de 1 cm
    • Couleur : majoritairement grise, son abdomen est noir rayé de bandes grises et ses yeux sont rouge brique

    Pupe

    • En forme de tonnelet
    • Taille : 8 mm de long
    • Couleur : brun foncé

    Cycle de vie et régimes alimentaires

    Stade œufs

    • La mouche perturbe et dérange la chenille de 5ème stade jusqu'à qu'elle fatigue. Cette phase peut durer environ 1 heure.
    • Lorsque la chenille est bien fatiguée, elle ne réagit plus et reste en position de repos. La mouche va alors déposer ses œufs un par un grâce à son organe de ponte (pygidium ou ovipositeur). 
    • En général la mouche dépose 3 ou 4 œufs sur la tête, le thorax ou les 2 premiers segments abdominaux de la chenille (très rarement ailleurs).

    Stade des larves et nymphes

    • Les jeunes larves se déplacent vers la partie ventrale du thorax de la chenille.
    • Elles pénètrent dans leur hôte et s'y développent.
    • Lorsque la chenille se transforme en chrysalide, les asticots du 3ème stade vont émerger.
    • Ils tombent au sol et s'y pupifient.

    Stade adultes

    • Des mouches éclosent des pupes.
    • Ils vont s'accoupler et rechercher d'autres chenilles à parasiter

    Une chenille de 5ème stade en train de se nourrir sur une feuille d'érythrine, la tachinaire s'approche lentement de la partie antérieure de son hôte et la griffe doucement d'un coup de patte. La chenille réagit en se redressant brusquement sur son support et bat de l'air, de la partie antérieure de son corps, d'un côté puis de l'autre, comme pour chasser l'intruse, ses pattes abdominales la maintenant au support. En général, la mouche n'est pas perturbée et attend. Après plusieurs mouvements latéraux, la chenille revient lentement à sa position initiale. La mouche griffe à nouveau la chenille. Celle-ci réagit comme précédemment. Ce manège peut durer environ une heure. Lorsque la chenille est bien fatiguée, elle ne réagit plus et reste en position de repos : la mouche peut alors déposer ses œufs un par un. Pour cela, elle dévagine un long pygidium blanchâtre qu'elle recourbe et fait passer ventralement entre ses pattes ; son extrémité dépose doucement un œuf devant la tête de la mouche, laquelle touche presque la chenille. En général, 3 ou 4 œufs peuvent être déposés sur la tête, le thorax ou les 2 premiers segments abdominaux de la chenille (très rarement ailleurs).

    Les œufs éclosent en jeunes larves qui se déplacent vers la partie ventrale thoracique de la chenille ; elles pénètrent alors dans leur hôte et s'y développent. Six asticots du 3ème stade en moyenne ne vont émerger que lorsque la chenille se sera transformée en chrysalide. Ils tombent au sol, s'y enfouissent et s'y pupifient. Des mouches vont éclore des pupes pour s'accoupler et rechercher d'autres chenilles à parasiter. 

    Habitats naturels et plantes hôtes

    La présence de bandes fleuries, entre les rangs ou en bordure de vos cultures, favorise l’installation spontanée des auxiliaires. Les plantes à fleurs leur fournissent un abri et de la nourriture (pollen, nectar, proies) qui leur permettent de se reproduire en grand nombre et de maintenir une population abondante et diversifiée. Les auxiliaires régulent alors les pullulations de ravageurs (=leurs proies) qui se trouvent à proximité sur les cultures.

    Élevage de l'auxiliaire

    Actuellement, il n’existe pas encore en Nouvelle-Calédonie d’élevages industriels publics (La biofabrique) ou privés qui fournissent des kits de mouches tachinaires (œufs, larves ou adultes).

    Référent / Contact

    Christian MILLE
    Chercheur en entomologie
    Institut agronomique néo-calédonien (IAC)
    Mis à jour le 22/12/2024
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