Pittosporum cherrieri
Pittosporum cherrieri
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Identité
Nom scientifiquePittosporum cherrieriFamillePittosporaceaeStatut BiogéographiquePlante endémiqueOrigine géographiqueNouvelle-CalédonieDistribution géographiqueGrande terre, île des PinsNoms KanakHôJadoungNumèèPéaPéoAutres noms communs--Milieu naturel d'origineForêt sècheStatut IUCNVulnérable (VU)
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Description
Type de planteArbusteDurée de viePluriannuelleHauteur à maturitéEntre 2 et 5 m
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Conduite culturale
Type de sol--Pollinisation--CroissanceRapideEntretien / SoinsFacileExposition au soleilSoleilBesoin en eauRésistance à la sécheresse
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Saisonnalité
FloraisonFruitsTaille
Généralités
Pittosporum cherrieri est une espèce endémique de la moitié sud-ouest de la Grande Terre (surtout dans le Grand Nouméa et jusqu'à Bourail) et de l'île des Pins. Sur la Grande Terre, elle pousse à basse altitude en forêts sèches alors qu'elle pousse avec la végétation halophile du bord de mer sur les calcaires soulevés de l'île des Pins.
Usages ou aménagements paysagers
Cet arbuste est particulièrement recommandé pour une utilisation en massifs ou en isolé. La grande plasticité de cette espèce permet également de l'utiliser en haies taillées ou libres. Il s'agit aussi d'une espèce adaptée à une culture en pot pour terrasses et balcons. En fonction de l'utilisation souhaitée (massif, haie, pot...), il faudra adapter les tailles de formation et d'entretien.
Description de la plante adulte
Cette espèce se présente sous la forme d'un arbuste pouvant parfois atteindre cinq mètres de hauteur. Les inflorescences terminales et/ou axillaires de couleur blanche font l'intérêt principal de cette espèce. D'un point de vue ornemental, il est préférable d'utiliser des clones sélectionnés pour leur port, leur floribondité ainsi que des plantes mâles ou préférentiellement mâles. En effet, selon nos observations, ces clones sont plus florifères que ceux portant des fleurs préférentiellement femelles, peut-être à mettre en relation avec la dépense liée au lent développement du fruit. Les clones préférentiellement mâles se reconnaissent par leurs étamines développées et fertiles et leur pistil plus ou moins atrophié. Le dense tomentum gris-argenté à roussâtre qui recouvre les jeunes feuilles est un élément ornemental supplémentaire. Durant la seconde moitié du XIXème siècle, des graines ont été envoyées de Nouvelle-Calédonie par Heckel et Gouharoux au Muséum d'histoire naturelle à Paris. Cette espèce était probablement déjà cultivée, sous le nom de Pittosporum suberosum, par M. Pancher dans les jardins du gouverneur à Nouméa, dans les années 1860.
Calendrier de la floraison
La floraison principale a lieu de juin à août, et s'étend parfois jusqu'en septembre ou octobre.
Exigences, plantation et entretien
Pittosporum cherrieri est une espèce rustique pouvant supporter une exposition en plein soleil, dans un endroit venté et sans irrigation. Cependant, la croissance sera optimisée avec des irrigations régulières. Les plantes cultivées en plein soleil semblent plus florifères et se ramifient beaucoup plus que celles cultivées à l'ombre. P. cherrieri réagit très bien à la taille. il est ainsi recommandé de tailler les plantes juvéniles jusqu'à ce que la forme et le volume souhaités soient obtenus.
Multiplication
La multiplication par bouturage de têtes et de tronçons semi-ligneux est possible mais nécessite de bonnes conditions de multiplication et le choix d'un bon pied mère. Il faut compter environ deux mois pour un bon enracinement des boutures. L'intérêt principal du bouturage est de pouvoir multiplier les clones sélectionnés florifères et à joli port. Il est aisé d'obtenir de jeunes plants par semis de graines fraîches récoltées lors de la déhiscence naturelle du fruit, mais cela nécessite un bon suivi phénologique in situ.
Élevage en pépinière
En pépinière, cet arbuste se cultive facilement, et sa croissance est relativement rapide. En fonction du type d'utilisation souhaitée, des pincements réguliers seront nécessaires afin de favoriser la ramification surtout pour des plantes destinées à être plantées en haies et pour les plantes cultivées sous ombrière.
Santé du végétal
Durant la culture en pépinière et en jardin, le principal problème observé a été le dessèchement des feuilles et rameaux terminaux provoqué par des chenilles de lépidoptères.
Flore ornementale de Nouvelle-Calédonie
Plus de 700 espèces ornementales de Nouvelle-Calédonie sont à découvrir dans le livre "Flore ornementale de Nouvelle-Calédonie". Dans ce livre devenu une référence incontournable, son auteur, Gildas Gâteblé, ingénieur horticole à l'Institut agronomique néo-calédonien (IAC) de 2003 à 2022, a souhaité partager sa passion pour une flore remarquable, faire progresser une filière économique prometteuse et sensibiliser le lecteur à la préservation d'un patrimoine exceptionnel.
- Auteur : Gildas Gâteblé
- Décembre 2015
- Co-édition : Au vent des îles / IAC
- Format : 20.5 x 26.5 cm., relié, 624 pages
- ISBN: 978-2-36734-078-4
- Prix Popaï lors du salon international du livre océanien (SILO), Nouméa, octobre 2016
- En vente dans les librairies du territoire et en ligne.