Ixora margaretae
Ixora margaretae
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Identité
Nom scientifiqueFamille--Statut Biogéographique--Origine géographique--Distribution géographique--Noms Kanak--Autres noms communs--Milieu naturel d'origine--Statut IUCN--
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Description
Type de plante--Durée de vie--Hauteur à maturité--
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Conduite culturale
Type de sol--Pollinisation--Croissance--Entretien / Soins--Exposition au soleil--Besoin en eauRésistance à la sécheresse
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Saisonnalité
FloraisonFruitsTaille
Généralités
Ixora margaretae est une espèce endémique des parties les plus humides de quelques forêts sèches de Poya et Pouembout. C'est une espèce assez rare qui est protégée dans les deux provinces de la Grande Terre et qui est classée "Vulnérable" par les autorités internationales de conservation de la nature.
Usages ou aménagements paysagers
Cet arbuste est bien adapté à une utilisation en massifs ornementaux et comme plante en pot. Une utilisation en petits alignements est également envisageable.
Description de la plante adulte
Le captaincookia est une des plantes les plus emblématiques de la forêt sèche et de nombreuses études lui ont été consacrées. Ixora margaretae est un arbuste, de 2 à 7 mètres de hauteur, à forte tendance monocaule qui doit sa notoriété à sa spectaculaire floraison cauliflore. En effet, sur les plus beaux individus, le tronc peut se recouvrir d'un manchon quasi continu de fleurs rouge-carmin à fuchsia. D'autres coloris à fleurs rose pâle à blanches ont également été observés dans la région de Pouembout. L'architecture de cette espèce avec ses grandes feuilles épaisses au sommet des rameaux présente un intérêt ornemental supplémentaire. Des plantes ont été introduites très récemment au MNHN.
Calendrier de la floraison
La floraison intervient généralement en septembre ou octobre.
Exigences, plantation et entretien
Ixora margaretae est une plante qui doit être installée à mi-ombre et régulièrement arrosée. Elle peut supporter le plein soleil et résister à des périodes de sécheresse mais sa croissance est ralentie et son bourgeon terminal peut dépérir. Afin de lui conserver son port monocaule, il ne faudra pas la tailler ni endommager son bourgeon terminal. Il est par ailleurs recommandé d'installer I. margaretae dans des endroits abrités du vent afin de lui conserver un port dressé.
Multiplication
La multiplication par bouturage de réitérations est possible et nécessite de 6 à 8 semaines pour un bon enracinement. Il est toutefois assez difficile de trouver suffisamment de réitérations naturelles et il n'est pas recommandé de faire une bouture de tête de cette espèce rare. Des essais ont montré qu'il était également envisageable de faire des boutures de feuilles ou de morceaux de feuilles afin de ne pas endommager la plante mère. L'enracinement de feuilles et de morceaux de feuilles est assez aisé mais il est encore difficile d'obtenir la néoformation d'une tige issue d'une bouture de feuille. La multiplication végétative étant la plus prometteuse pour obtenir de grandes quantités de plantes ornementales sélectionnées (fleur de couleur foncée, bonne floribondité, bonne vitesse de croissance), des essais de multiplication in vitro ont été mis en place par l'Institut agronomique néo-calédonien et l'université de la Nouvelle-Calédonie en partenariat avec le programme de conservation des forêts sèches. Ces résultats sont encourageants et devraient permettre de commercialiser, à moyen terme, de grandes quantités de plantes sélectionnées. La multiplication par semis de graines scarifiées est également possible mais entraîne une assez grande hétérogénéité (vitesse de croissance et intensité de floraison notamment) dans la descendance.
Élevage en pépinière
En pépinière, I. margaretae se cultive facilement et sa croissance est correcte. Une croissance moyenne en hauteur de 26 cm en 14 mois a ainsi été mesurée. Il conviendra toutefois d'éviter les excès d'arrosage en pépinière.
Santé du végétal
En pépinière et en cas d'utilisation de terre franche non désinfectée, I. margaretae peut être attaqué par des nématodes à galles sur ces racines. En cas de forte attaque, cela peut provoquer la mort des jeunes plantes alors que des symptômes de chlorose peuvent traduire un début d'attaque par les nématodes à galles.
Limites actuelles à sa valorisation
cette espèce pourrait être valorisée après la finalisation des essais de multiplication de masse in vitro. Afin de valoriser cette espèce ornementale sur le marché international, il faudrait également maîtriser sa floraison, par exemple en initiant la floraison sur de jeunes plants. Les plantes issues de semis nécessitent entre 4 et 6 ans pour leur première floraison et cette durée n'est pas encore connue pour les plantes multipliées végétativement in vitro.
Flore ornementale de Nouvelle-Calédonie
Plus de 700 espèces ornementales de Nouvelle-Calédonie sont à découvrir dans le livre "Flore ornementale de Nouvelle-Calédonie". Dans ce livre devenu une référence incontournable, son auteur, Gildas Gâteblé, ingénieur horticole à l'Institut agronomique néo-calédonien (IAC) de 2003 à 2022, a souhaité partager sa passion pour une flore remarquable, faire progresser une filière économique prometteuse et sensibiliser le lecteur à la préservation d'un patrimoine exceptionnel.
- Auteur : Gildas Gâteblé
- Décembre 2015
- Co-édition : Au vent des îles / IAC
- Format : 20.5 x 26.5 cm., relié, 624 pages
- ISBN: 978-2-36734-078-4
- Prix Popaï lors du salon international du livre océanien (SILO), Nouméa, octobre 2016
- En vente dans les librairies du territoire et en ligne.