Aller au contenu principal

Cordyline fruticosa

Cordyline fruticosa

 

Cordyline fruticosa

Cordyline fruticosa
Mis à jour le 14/03/2023
Cordyline fruticosa
Cordyline fruticosa
Télécharger et
imprimer la fiche
    • Identité

      Nom scientifique
      Cordyline fruticosa
      Famille
      Asparagaceae
      Statut Biogéographique
      --
      Origine géographique
      Indo-Pacifique
      Distribution géographique
      Indo-Pacifique
      Noms Kanak
      Dirö (Ajië)
      Zi (Drehu)
      Ote, Uti (Nengone)
      Dro (Drubea)
      Tii (Faga uvea)
      Khûdi (Nemi)
      wâjiti (Paicî)
      Société (Xârâcùù)
      Autres noms communs
      Cordyline
      Baton du sorcier
      Milieu naturel d'origine
      --
      Statut IUCN
      --
    • Description

      Type de plante
      --
      Durée de vie
      --
      Hauteur à maturité
      --
    • Conduite culturale

      Type de sol
      --
      Pollinisation
      --
      Croissance
      --
      Entretien / Soins
      --
      Exposition au soleil
      --
      Besoin en eau
       
       
       
       
       
      Résistance à la sécheresse
       
       
       
       
       
    • Saisonnalité

      Floraison
      Jan
      Fév
      Mar
      Avr
      Mai
      Juin
      Juil
      A
      Sep
      Oct
      Nov
      Déc
      Fruits
      Jan
      Fév
      Mar
      Avr
      Mai
      Juin
      Juil
      A
      Sep
      Oct
      Nov
      Déc
      Taille
      Jan
      Fév
      Mar
      Avr
      Mai
      Juin
      Juil
      A
      Sep
      Oct
      Nov
      Déc

    Généralités

    Cordyline fruticosa, la cordyline est un petit arbuste à tendance monocaule appartenant à la famille des Asparagacées (3). Probablement originaire de Nouvelle-Guinée où la diversité foliaire est la plus grande (5), C. fruticosa est une espèce indigène présente en Indo-Malaisie et dans les îles du Pacifique (2). En Nouvelle-Calédonie, elle est plantée dans les jardins et pousse à l'état naturel dans la forêt humide et la forêt sèche (3).

    Allure générale

    La cordyline peut atteindre 2-3 m de hauteur (3). Son tronc mesure de 2 à 20 cm de diamètre avec un aspect annelé. Il est droit et non ramifié sauf les individus âgés. Il porte à son sommet un bouquet de feuilles vertes ou rouges. Les fleurs sont petites et bleues, regroupées en panicule de 30 à 60 cm de long. Les fruits sont des baies rouges puis noires à maturité (1,2).

    La fiche ci-dessous présente les propriétés et usages médicinaux des différentes parties de la plante. Les feuilles et les racines sont les plus utilisées. D'autres usages sont connus.

    Usages dans la culture kanak et polynésienne

    • La cordyline rouge, et dans une moindre mesure la verte, évoque tout ce qui en rapport avec le mythe d'origine et le sacré (4) ;
    • Les monnaies kanak, images des ancêtres et des clans, sont enveloppées dans des feuilles de cordyline (4).
    • Les anciens Polynésiens voyaient dans la cordyline une plante magique. L'arbuste était planté dans l'enceinte des marae (site sacrés), au voisinage de sépultures et de la plupart des sites tabous. Il servait à décorer les habitations des chefs et des prêtres (2).

    Autres usages

    • Alimentation : le rhizome de la cordyline est un aliment courant en Polynésie. Il était autrefois consommé à Ouvéa et l'île des Pins (Nouvelle-Calédonie) (5). Les feuilles servent à envelopper, transporter ou cuire les aliments. Le jus des feuilles imprègne alors la nourriture et lui transmet ses propriétés médicinales. (2).
    • Horticulture : C. fruticosa et l'espèce endémique C. neocaledonica sont couramment plantées dans les jardins calédoniens. Il existe une grande gamme de colorations de feuillages. Les femmes kanak aiment multiplier, sélectionner et échanger leurs clones d'intérêt. L'engouement est tel qu'une fête communale (Poindimié, côte est) est consacré aux cordylines (3) ;
    • Textile, artisanat : les danseurs kanak et polynésiens portent des bouquets de feuilles au cours des cérémonies (2,4), les feuilles servaient autrefois à la confection des jupes des femmes (5). Les nervures des cordylines ont la robustesse et la flexibilité d'un fil de coton (2). 
    Allure générale de Cordyline fruticosa ©IAC - G. Gâteblé
    Allure générale de Cordyline fruticosa ©IAC - G. Gâteblé

    Saisonnalité

    • Floraison : au début de la saison chaude
    • Fructification : en décembre

    Précautions

    Avant tout usage de plante médicinale, lisez attentivement la fiche Agripédia "Précautions d'usage des plantes médicinales", car certaines plantes sont toxiques, même à faible dose et un mauvais usage pourrait mettre votre santé en danger.

    Quelques règles de bon sens :

    • L'utilisation des remèdes présentés dans nos fiches ne se substituent aucunement à un avis médical ;
    • En cas de symptômes persistants ou anormaux, consultez un professionnel de santé ;
    • N'utilisez pas une plante quand vous avez un doute sur son identification botanique ou alors demandez une identification formelle à quelqu'un de votre entourage qui s'y connait vraiment, un botaniste, un tradithérapeute, un herboriste ou un pharmacien.

    FEUILLES : description et usages

    • Les feuilles sont elliptiques et lancéolées
    • Elles sont longues de 30 à 70 cm et larges de 8 à 20 cm
    • Elles sont entièrement glabres

    Usages médicinaux en Nouvelle-Calédonie

    C'est la variété verte qui est préférentiellement utilisée

    • Anti-inflammatoire : A Maré, les feuilles sont mâchées et crachées sur les brûlures (5). Le jus feuilles en friction externe fait mûrir les abcès (1).
    • Blessures, hémorragies : Le jus des feuilles pressé et chauffé avec un fragment de tige-tronc peut être appliqué sur des coupures et des blessures pour arrêter l'hémorragie (Nouvelle-Calédonie) (1)
    • Soins de la peau : le jus des feuilles en massage resserre les tissus distendus (astringent) (Nouvelle-Calédonie) (1) ;
    • Contre la fièvre : le jus des feuilles est réputé pour faire tomber la fièvre (Nouvelle-Calédonie) (1) ;
    • Anti-vomitif : le jus des feuilles pressé et chauffé avec un fragment de tige-tronc peut arrêter les vomissements de sang noir d'origine digestive (Nouvelle-Calédonie) (1) ;
    • Anti-diarrhéique : le suc issu de l'écrasement de plusieurs jeunes feuilles est mélangé à l'eau d'un coco vert. Un demi verre de ce remède est consommé 4 fois par jour jusqu'à la guérison (Polynésie) (2).

     

    RACINES : descriptions et usages

    • La racine de cordyline est pivotante, allongée, souvent ramifiée
    • Elle peut atteindre 2 m chez un individu de 20 ans, avec un diamètre équivalent à la cuisse d'un homme
    • La surface est rugueuse, striée longitudinalement et porte de petites radicelles

    Usages médicinaux en Nouvelle-Calédonie

    • Purges : une racine est écrasée dans un verre d'eau et le liquide filtré sert de purgatif doux (Nouvelle-Calédonie) (1).

    ÉCORCE : description et usages

    Usages médicinaux en Polynésie

    • Otites, otalgies (2)

    Exigences, plantation et entretien

    Les deux espèces sont rustiques et supporte une large gamme d'exposition au soleil, au vent et à l'eau. En plein soleil les feuillages sont souvent plus colorés (3).

    • Variété verte : préfère l'ombre fraîche et un sol humifère ;
    • Variété rouge : préfère le plein soleil dans un sol sec (1).

    Multiplication

    Par bouturage de tige ou d'extrémité. La multiplier par semis est également possible, cependant vous risquez la surprise des hybridations.

    Les cordylines se cultivent aisément en pépinière. Leur croissance est rapide (3).

    Soutiens à la réalisation de cette fiche

    L'IAC a été lauréat du "Fonds de sauvegarde du patrimoine immatériel des pays et territoires d'outremer (PTOM)" en mars 2022 pour intégrer dans Agripedia des fiches sur les plantes médicinales de la pharmacopée calédonienne.

    Cette fiche a donc été réalisée grâce au soutien moral et financier de l'Union européenne, de l'Institut français, de l'OCTA et de l'ACPA dans la cadre du projet pilote ARCHIPEL.EU.

    Cette fiche a été également réalisée grâce au soutien scientifique, technique et financier de l'IAC, l'ADCK-Centre Tjibaou, l'IRD et l'institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie.

    Sources

    • (1) Bourret D., ORSTOM/IRD, 1981. Bonnes plantes de Nouvelle-Calédonie et des Loyauté. Les éditions du lagon, p 72-74
    • (2) Pétard P., 2019. Plantes utiles de Polynésie ra'au tahiti, éditions Haere Pô - p 101-112
    • (3) Gâteblé G. 2016. Flore ornementale de Nouvelle-Calédonie/Cordyline fructicosa. Éditions Au vent des îles (624 p.) p 98-99
    • (4) Agence de développement de la culture kanak, 2012. Guide des plantes du chemin kanak, p 48-49
    • (5) Lormée N., Cabalion P., Hnawia É., 2011. Hommes et plantes de Maré, îles Loyauté, Nouvelle-Calédonie. IRD éditions, p 82-83.

    Référent / Contact

    Édouard Hnawia
    Ethnopharmacologue
    Institut de recherche pour le développement
    Mis à jour le 03/07/2024
    Voir le profil complet