Thespesia populnea
Thespesia populnea
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Identité
Nom scientifiqueThespesia populneaFamilleMalvaceaeStatut BiogéographiquePlante indigèneOrigine géographique--Distribution géographiqueIndo-PacifiqueNoms KanakIhngaihngae (Maré)Pekârû (Canala)Autres noms communs--Milieu naturel d'origineLittoralStatut IUCNPréocupation mineure (LC)
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Description
Type de planteArbreFormeBuissonnantFeuillagePersistantCouleur des feuillesVertCouleur des fleursJauneDurée de viePluriannuelleHauteur à maturitéPlus de 5 mRecouvrement à maturitéEntre 50 cm et 2 mSystème racinairePeu développéIntérêt ornementalFleursFeuillage
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Conduite culturale
MultiplicationSemisBouturageOù planter ?En potExtérieurPleine terreType de sol--Substrat pots/plantsPumicePerliteTourbeDurée d'élevage en pépinièreLonguePollinisation--CroissanceModéréeEntretien / SoinsFacileExposition au soleilSoleilBesoin en eauRésistance à la sécheresse
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Santé
Résistance aux ravageursRésistance aux maladiesPrincipaux ravageursPunaisesPrincipales maladies--
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Usage & vertus
Aménagement paysager--Autre usage--
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Saisonnalité
FloraisonFruitsTaille
Généralités
Thespesia est un genre regroupant une vingtaine d’espèces, originaires d’Australie, de Chine et d’Inde, mais la distribution s’étend maintenant aux zones tropicales incluant l’Afrique et les Caraïbes. Thespesia populnea est présent dans les régions côtières depuis l’Afrique de l’Est et l’Inde jusqu’à l’Asie du Sud-Est et dans le Pacifique. Planté et naturalisé, il se retrouve dans toutes les régions tropicales du monde. Cette espèce a été exploitée par les premiers colons de l’Océanie, mais les coupes abusives ont rendu cette espèce moins courante, notamment en Nouvelle-Calédonie. Seul représentant du genre en NouvelleCalédonie, Thespesia populnea est surnommé bois de rose d’Océanie, en raison de l’odeur de la sciure du bois, et appelé Ihngaihnga à Maré et Pekârû à Canala. C’est un arbre atteignant généralement 10 mètres de hauteur mais pouvant aller jusqu’à 20 mètres, que l’on retrouve principalement sur le littoral. Le diamètre du tronc peut être de 80 centimètres. L’écorce est rugueuse et noirâtre, tandis que le bois est légèrement rosé et dégage une odeur poivrée qui disparait avec le temps. Outre sont intérêt ornemental, le bois de rose d’Océanie est utilisé en sculpture et menuiserie, comme colorant naturel et comme plante médicinale. Les fleurs solitaires, comme celles de l’hibiscus, sont assez éphémères. La couleur de la corolle peut varier entre des teintes blanches à jaunes et violet à rose en fonction de la maturité de la fleur. L’odeur dégagée par les fleurs est discrète. Les feuilles vertes sont simples, cordées et alternes. La floraison peut avoir lieu toute l’année avec des pics entre décembre et mai. Des graines ont été envoyées de Nouvelle-Calédonie, à la fin du 19ème siècle, par M. Mairot au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. T. populnea était par ailleurs déjà cultivé en 1883 dans les Etablissements de Koé.
Thespesia populnea est une espèce dont le statut indigène à la Nouvelle-Calédonie paraît douteux pour certains auteurs car il serait lié aux migrations pré-européennes. En dehors de la Nouvelle-Calédonie, le bois de rose d'Océanie est en effet naturellement présent de l'Afrique de l'Est jusqu'en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique. En Nouvelle-Calédonie, cette espèce se rencontre naturellement sur le littoral, à basse altitude, mais est aussi plantée en dehors de son milieu d'origine.
Usages ou aménagements paysagers
En dehors de la Nouvelle-Calédonie, Thespesia populnea est souvent planté dans les zones côtières comme arbre d’ornement, d’ombrage ou d’alignement, surtout en raison de son feuillage abondant et de sa floraison. Il est aussi planté en haies vives et le long des côtes pour la protection contre l’érosion. En fonction de l’utilisation souhaitée, il faudra adapter une conduite (notamment la taille de formation) spécifique. Cette espèce préfère les pleines expositions au soleil et est adaptée aux conditions du bord de mer car elle a une grande tolérance aux embruns. Elle se comportera moins bien sur des sols argileux peu drainants et plus acides.
En dehors de la Nouvelle-Calédonie, Thespesia populnea est souvent planté dans les zones côtières comme arbre d'ornement, d'ombrage ou d'alignement, surtout en raison de son feuillage abondant et de sa floraison. Il est aussi planté en haies vives et le long des côtes pour la protection contre l'érosion.
Description de la plante adulte
Il s'agit d'un arbuste à arbre de 2 à parfois plus de 20 mètres de hauteur. Son nom de bois de rose d'Océanie viendrait de l'odeur de rose de la sciure du bois. Outre son intérêt ornemental, le bois de rose d'Océanie est utilisé en sculpture et menuiserie, comme colorant naturel et comme plante médicinale. Les fleurs solitaires, comme celles de l'hibiscus, sont assez éphémères. La couleur de la corolle peut varier entre des teintes blanches à jaunes et violettes à roses en fonction de la maturité de la fleur. Les feuilles vertes sont simples, cordées et alternes. Des graines ont été envoyées de Nouvelle-Calédonie, à la fin du XIXème siècle, par M. Mairot au Muséum national d'histoire naturelle de Paris. T. populnea était par ailleurs déjà cultivé en 1883 dans les Établissements de Koé. Les jeunes feuilles et les fleurs sont comestibles.
Calendrier de la floraison
La floraison peut avoir lieu toute l'année avec des pics entre décembre et mai.
Exigences, plantation et entretien
Cette espèce préfère les pleines expositions au soleil et est adaptée aux conditions du bord de mer car elle a une grande tolérance aux embruns. Les individus plantés en plein soleil sont nettement plus trapus et florifères que ceux plantés à mi-ombre. Le bois de rose d'Océanie se comportera moins bien sur des sols argileux peu drainants et plus acides. En fonction de l'utilisation souhaitée, il faudra adapter une conduite (notamment la taille de formation) spécifique.
Multiplication
Thespesia populnea est cultivé dans de nombreux pays. La germination est relativement simple, puisque sans prétraitement le taux de germination peut atteindre quasiment 80%, celle-ci débutant dès le huitième jour et s’étalant sur 9 semaines. Il est seulement conseillé de réaliser une scarification du côté renflé de la graine. Les plantes atteignent alors une quinzaine de centimètres en 3 mois. La multiplication par voie végétative est aussi couramment utilisée, certains allant même jusqu’à planter directement en champ des boutures de 2 mètres de long pour 10 centimètres de diamètre. Les boutures de racines ainsi que le marcottage aérien ont aussi été testés avec succès. Toutefois, on utilise plus couramment des boutures classiques d’une dizaine de centimètres, sur un matériel herbacé à semi-ligneux. Des essais ont été mis en place à la SRA de Saint-Louis. Plusieurs hormones ont été testées, et les meilleurs résultats sont obtenus avec l’AIB 1% et le gel Clonex. Le temps d’enracinement est de l’ordre d’un mois et demi. Le pourcentage d’enracinement n’a pas été à la hauteur des attentes, seulement 10%, mais cela peut s’expliquer par la saison de collecte (juillet) ainsi que par l’influence d’un clone en « arrêt végétatif » au moment de la collecte. Il est fort probable que des boutures réalisées sur d’autres clones, ou bien prélevées directement sur les plantes mères cultivées et en pleine croissance, s’enracinent plus facilement.
La germination des graines est relativement simple, puisque sans prétraitement le taux de germination peut atteindre quasiment 80%, celle-ci débutant dès le 8ème jour et s'étalant sur 9 semaines. Des essais réalisés en Nouvelle-Calédonie ont montré qu'une scarification mécanique des graines améliorait le pourcentage et la vitesse de germination. La multiplication par voie végétative est aussi couramment utilisée, certains allant même jusqu'à planter directement en champ des boutures de 2 mètres de long pour 10 cm de diamètre. Les boutures de racines ainsi que le marcottage aérien ont aussi été testés avec succès. Toutefois, on utilise plus couramment des boutures classiques d'une dizaines de cm, sur un matériel herbacé à semi-ligneux. Le bouturage du bois de rose est donc possible mais requiert une certaine expérience pour obtenir des résultats satisfaisants en moins de 2 mois.
Élevage en pépinière
Après un mois et demi d’enracinement, les boutures sont rempotées pour la première fois dans des godets de 7x7x6,2 dans un substrat composé de 1/2 perlite et 1/2 tourbe. La vitesse de croissance étant rapide, un rempotage en pot de 3 litres est possible au bout de trois à cinq mois, dans un substrat composé cette fois de 1/2 pumice et 1/2 tourbe. En ce qui concerne la fertilisation, l’engrais Osmocote 15-8-10 a été utilisé dans les substrats à raison de 1,5kg/m3 . En conservant ces mêmes caractéristiques de substrat et d’engrais, les plantes sont rempotées pour la troisième fois dans des pots de 7,5 litres à l’âge de dix mois environ. A la SRA de SaintLouis, plusieurs plantes âgées d’un peu moins d’un an ont été intégrées dans un massif, où leur croissance a été très bonne. Elles atteignent à l’âge d’un an et demi une hauteur d’environ 2,50m. Concernant les plantes du même âge restées en pots, elles ont été rempotées en pots de 10 litres.
En pépinière, le bois de rose se cultive facilement, et sa croissance est relativement rapide. À partir de semis, les plantes atteignent alors une quinzaine de centimètres en 3 mois. À partir de boutures, il est possible d'obtenir des plantes florifères de 2,5 mètres de hauteur en 18 mois. Des pincements sont utiles pour former les jeunes plants et obtenir un port harmonieux en fonction de l'utilisation ultérieure souhaitée.
Santé du végétal
Thespesia populnea est parfois attaqué par la punaise arlequin (Tectoris diopthalmus). Sur des plantes stressées, une attaque de type psylles a été observée. Sous réserve d'identification formelle, il pourrait s'agir de Mesohomotoma hisbici.
Thespesia populnea est connu comme étant l'hôte de certains ravageurs, notamment de la punaise arlequin (Tectocoris diophthalmus) qui provoque des déformations et nécroses sur les jeunes pousses. Sur des plantes stressées, une attaque de type psylles a également été observée. Sous réserve d'identification formelle, il pourrait s'agir de Mesohomotoma hisbici.
Sources
- Friday J.B. et Okano D. 2006. Thespesia populnea (milo), ver. 2.1. In: Elevitch, C.R. (ed.). Species Profiles for Pacific Island Agroforestry. Permanent Agriculture Resources (PAR), Hawai‘i.
- Guillaumin A. 1921. Contributions à la flore de la Nouvelle-Calédonie, XXXV. Graines de la collection du laboratoire de culture. Bulletin du Muséum d’histoire naturelle 27 : 257- 259.
- Mille C. 2012. Communication personnelle.
- Perret V. 1883. Catalogue de plantes utiles et d’ornement réunies dans les pépinières, jardins et cultures d’essai de l’établissement de Koé (Nouvelle-Calédonie). Journal de la société centrale d’horticulture de France 5 : 334-338.
- Virot R. 1951. Les plantes indigènes utiles de la Nouvelle-Calédonie. Revue internationale de botanique appliquée et d’agriculture tropicale 31 : 120-131.
Auteurs
H. Udo, G. Gâteblé, J. Ounémoa, mars 2012