Turbina inopinata
Turbina inopinata
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Identité
Nom scientifiqueTurbina inopinataFamilleConvolvulaceaeStatut BiogéographiquePlante endémiqueOrigine géographiqueNouvelle-CalédonieDistribution géographiqueNouvelle-CalédonieNoms Kanak--Autres noms communsVolubilis de tiéaGuirlande de boisMilieu naturel d'origineForêt sècheStatut IUCNEn danger critique d'extinction (CR)
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Description
Type de planteLianeFormeGrimpantFeuillagePersistantCouleur des feuillesVertCouleur des fleursRoseDurée de viePluriannuelleHauteur à maturitéPlus de 5 mRecouvrement à maturitéPlus de 5 mSystème racinairePeu développéIntérêt ornementalFleurs
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Conduite culturale
MultiplicationBouturageSemisOù planter ?En potPleine terreType de sol--Substrat pots/plantsSablePerliteTourbeDurée d'élevage en pépinièreMoyennePollinisationPar les oiseauxCroissanceRapideEntretien / SoinsFacileExposition au soleilSoleilBesoin en eauRésistance à la sécheresse
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Santé
Résistance aux ravageursRésistance aux maladiesPrincipaux ravageursAleurodesPuceronsPrincipales maladies--
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Usage & vertus
Aménagement paysagerGrimpanteAutre usage--
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Saisonnalité
FloraisonFruitsTaille
Généralités
Turbina inopinata est une liane endémique assez rare, originaire de deux forêts sèches de la région de Poya-Pouembout. Elle semble avoir disparue de la région de Païta où elle avait été signalée la première fois dans la seconde moitié du 19ème siècle. Il s’agit de la seule espèce du genre en NouvelleCalédonie. Les autres espèces du genre sont signalées sur les continents américains et africains. Cette grimpante volubile possède des feuilles simples cordiformes et des inflorescences axillaires. Les fleurs d’un rose foncé fuchsia sont spectaculaires et grandes, jusqu’à sept centimètres de diamètre. Les données relatives à sa phénologie en jardin sont encore insuffisantes mais il semble qu’elle fleurit pratiquement toute l’année avec un maximum en septembre et octobre. Tel l’Hibiscus, l’abondance de la floraison compense le fait que chaque fleur soit éphémère.
Turbina inopinata est une espèce endémique assez rare de quelques forêts sèches de la côte ouest. Elle se rencontre principalement à Pouembout et Poya mais elle a également été récemment retrouvée à Nakutakoin. Il s'agit d'une espèce protégée en provinces Nord et Sud et bénéficiant du statut "En danger critique d'extinction" auprès de l'UICN.
Usages ou aménagements paysagers
Cette liane pouvant avoir un très grand développement, elle pourra être utilisée préférentiellement sur une palissade ou un grillage. Une utilisation en pergola ou tonnelle peut également être envisagée. De par sa croissance exubérante, il faut éviter d’utiliser Turbina inopinata sur un arbuste ou jeune arbre qu’elle risquerait d’étouffer. Une exposition en plein soleil convient parfaitement à cette plante.
Cette liane pouvant avoir un très grand développement, elle pourra être utilisée préférentiellement sur une palissade ou un grillage. Une utilisation en pergola ou tonnelle peut également être envisagée. De par sa croissance exubérante, il faut éviter de planter Turbina inopinata près d'un arbuste ou proche d'une autre espèce grimpante à croissance plus lente car elle risquerait de l'étouffer.
Description de la plante adulte
Cette grimpante volubile possède des feuilles simples cordiformes et des inflorescences axillaires. Les fleurs d'un rose foncé fuchsia sont spectaculaires et grandes, jusqu'à 7 cm de diamètre. Turbina inopinata peut fleurir pratiquement toute l'année. Chaque fleur est éphémère mais l'abondance de la floraison compense largement cet inconvénient. Les méliphages à oreillons gris (Lichmera incana subsp. incana) dérobent la nectar en réalisant une fente sur le côté de la corolle. Cette liane a été introduite très récemment dans les serres du MNHN à Paris.
Calendrier de la floraison
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Exigences, plantation et entretien
Une exposition en plein soleil convient parfaitement à cette espèce même si elle supporte des conditions mi-ombragées. Turbina inopinata résiste à des périodes de sécheresse mais sa croissance est meilleure avec une irrigation modérée. Trop d'ombrage et trop d'irrigation semblent diminuer sa floribondité.
Multiplication
La multiplication par bouturage de Turbina inopinata est relativement aisée en respectant les consignes suivantes : Prélever des tronçons de rameaux semi-ligneux d’environ 5 à 10cm de longueur. Sur cette espèce, les boutures de têtes herbacées sont déconseillées car trop fines et trop tendres. Lors de l’essai, la présence de latex blanc dans les rameaux ne semble pas avoir eu de conséquence néfaste sur l’enracinement car une période de 48 heures s’est écoulée entre le prélèvement des boutures en milieu naturel et leur mise en culture. En cas de doute, un trempage de la base des boutures fraîches dans une eau tiède favorisera l’écoulement du latex et limitera la formation d’un « bouchon » pouvant ralentir la formation du cal.
Les essais réalisés à la SRMH ont montré que l’application d’hormones pouvait avoir un effet positif sur la rapidité d’enracinement des boutures. En effet, l’application d’AIB à 1% (Rhizopon AA) a entraîné une rhizogénèse sensiblement plus rapide que les autres traitements. Des doses non testées plus fortes (2,4 voire 8%) d’AIB pourraient encore améliorer la vitesse et le taux d’enracinement. Toutefois, de bons résultats ont aussi été observés avec l’application d’hormones AIB (Rhizopon AA) et ANA (Rhizopon B) et même sans aucun traitement.
Chez Turbina inopinata, l’enracinement nécessite entre trois et six semaines. La multiplication par semis n’est pas appropriée pour une production horticole intensive car la phase juvénile caractérisée par une absence de floraison et un feuillage juvénile plus fin, peut durer près d’un an.
La multiplication par bouturage de rameaux semi-ligneux d'environ 5 à 10 cm de longueur est aisée et rapide (entre 2 et 6 semaines). Les plantes multipliées de cette manière sont aptes à fleurir dès le premier rempotage. La multiplication par semis est également aisée mais les jeunes plants mettront environ un an avant d'être à fleurir.
Élevage en pépinière
En pépinière, cette liane se cultive assez facilement et sa croissance est très rapide. Trois à six semaines après le bouturage, les jeunes plants sont empotés en godets de 0,75 à 1,5 litres. Un second rempotage est à effectuer 4 à 6 semaines après dans un contenant de l’ordre de 2,5 à 4 litres. Afin d’obtenir des plantes plus développées et fleuries en pot, un dernier rempotage en conteneur de 7,5 à 10 litres est nécessaire. Le substrat utilisé a consisté en 1/2 perlite - 1/2 tourbe blonde lors du premier rempotage et 1/2 tourbe blonde - 1/2 sable de carrière pour les rempotages suivants. Côté fertilisation, Turbina inopinata s’est bien développé avec un engrais de type Osmocote 15-8-10 utilisé en mélange dans les substrats à raison de 1,5 kg/m3 . A titre indicatif, une analyse minérale de jeunes feuilles matures et saines de Turbina inopinata prélevées en milieu naturel (forêt sèche) a donné les résultats suivants (voir tableau).
Turbina inopinata a besoin d’un support pour se développer correctement en pépinière. Le tuteur simple est insuffisant pour la culture de plantes dans un conteneur de plus de 1,5 litres. Nous avons opté pour un support de type tuteur treillage en bambou ou en plastique. Régulièrement, il faut enrouler les jeunes pousses autour du support afin que les plantes contiguës ne s’emmêlent pas entre elles.
En pépinière, cette liane se cultive assez facilement et sa croissance est très rapide. Un support de type treillage est fortement indiqué afin de favoriser un développement harmonieux du végétal en pot.
Santé du végétal
Durant la première culture des plantes issues de bouturage, aucune attaque cryptogamique n’a été observée sur les plantes. En revanche, la pression des ravageurs a été relativement forte à certaines périodes. Turbina inopinata s’est révélée être une plante très appréciée des aleurodes (mouches blanches) car les plantes en culture à proximité n’ont pas été attaquées. Une attaque importante a entraîné le jaunissement des feuilles ainsi qu’un développement induit de fumagine.
Une sensibilité aux pucerons ainsi qu’aux mineuses a également été observée en cours de culture. Enfin, cette liane est sensible aux attaques des acariens provoquant une déformation du bord du limbe et un aspect bronzé à sa face inférieure. Chez Turbina inopinata il semble qu’une insuffisance d’irrigation entraîne le jaunissement et la chute des feuilles. A la base de la corolle, nous avons également remarqué la présence de perforations causées par le suceur, long bec ou méliphage à oreillons gris (Lichmera incana ssp. incana), sans conséquence sur la durée de vie de la fleur.
La pression des ravageurs est relativement forte mais cela porte rarement atteinte à la survie des plantes. Ainsi, des attaques ponctuelles et parfois fortes d'aleurodes (Alleurodicus dispersus, Trialeurodes vaporariorum), d'acariens, de chenilles, de chrysomèles (Aspidimorpha quinquefasciata) et de pucerons ont été recensées sur les parties aériennes. Sur les parties souterraines, des attaques de nématodes à galle (Meloidogyne sp.) et de cochenilles racinaires (Rhizoecus cacticans) ont été observées. Par ailleurs, au bout d'un certain temps, les "vieux" plants de Turbina inopinata semblent dégénérer progressivement (symptômes de viroses) et finissent par sécher.
Sources
- Gateblé G. 2005. Cultures horticoles. Rapport annuel 2004 IACSRMH. 31 pp.
- Heine H. 1984. Convolvulacées. In Flore de la Nouvelle-Calédonie et dépendances. J.F. Leroy et H.S. Mackee (Eds). Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris : 84-87
- Pastor M. 2005. Valorisation horticole des plantes de forêt sèche indigènes à la Nouvelle-Calédonie. Rapport de recherche. Institut Agronomique néoCalédonien. 126 pp.
Auteurs
G. Gateblé, M. Pastor, J. Ounémoa, septembre 2005