Scaevola coccinea
Scaevola coccinea
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Identité
Nom scientifiqueScaevola coccineaFamilleGoodeniaceaeStatut BiogéographiquePlante endémiqueOrigine géographiqueNouvelle-CalédonieDistribution géographiqueNouvelle-CalédonieNoms Kanak--Autres noms communs--Milieu naturel d'origineMaquis minierStatut IUCNEn danger critique d'extinction (CR)
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Description
Type de planteArbusteFormeBuissonnantFeuillagePersistantCouleur des feuillesVertCouleur des fleursJauneDurée de viePluriannuelleHauteur à maturitéEntre 50 cm à 2 mRecouvrement à maturitéEntre 2 et 5 mSystème racinairePeu développéIntérêt ornementalFleursPort
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Conduite culturale
MultiplicationBouturageOù planter ?En potPleine terreType de sol--Substrat pots/plantsSablePerliteTourbeDurée d'élevage en pépinièreMoyennePollinisation--CroissanceModéréeEntretien / SoinsFacileExposition au soleilSoleilBesoin en eauRésistance à la sécheresse
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Santé
Résistance aux ravageursRésistance aux maladiesPrincipaux ravageurs--Principales maladiesphylophtae
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Usage & vertus
Aménagement paysagerMassifEn isoléEn potAutre usage--
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Saisonnalité
FloraisonFruitsTaille
Présentation
Le genre Scaevola en Nouvelle-Calédonie est représenté par 8 espèces endémiques et une indigène. C’est un genre ayant une répartition indo-pacifique particulièrement bien représenté en Australie avec plus de 70 espèces. L’espèce Scaevola aemula (et ses nombreux cultivars) originaire d’Australie est la plus fréquemment cultivée de par le monde comme plante ornementale, notamment pour les suspensions et balcons.
Contrairement à l’espèce indigène à fleurs blanches, Scaevola sericea, très commune à l’arrière des plages, Scaevola coccinea est une espèce rare inféodée à certains maquis miniers de la vallée de la Tontouta.
En milieu cultivé, S. coccinea produit des fleurs toute l’année plus ou moins en abondance. Les fleurs de cette espèce ont la particularité, rare dans le genre, d’avoir une coloration jaune vif bien que son nom d’espèce fasse référence à la couleur rouge.
Utilisation
Cet arbrisseau dressé à port naturel en boule pourra être avantageusement utilisé en isolé aussi bien qu’en massifs compacts. Ce végétal pourra également être intégré dans des rocailles ou tout simplement dans un pot sur un balcon ou une terrasse. La littérature mentionne que S. coccinea peut atteindre 3 mètres de hauteur mais nous n’avons pas encore observé des plantes de plus de 1,5 mètres en milieux naturels et cultivés. Une exposition en plein soleil convient parfaitement à cette plante pionnière même si elle supporte aussi un peu d’ombrage. Les plantes situées en plein soleil semblent plus florifères que celles cultivées sous ombrage. Le port est également plus buissonnant et compact (entre-nœuds courts) en plein soleil que sous ombrage.
Multiplication
La multiplication par bouturage de Scaevola coccinea est très facile en respectant les consignes suivantes : Prélever préférentiellement des boutures de têtes herbacées à semi-ligneuses d’environ 5 cm de longueur. Les tests réalisés à la SRMH ont montré qu’avec une application d’hormone AIB à 0,3% (Clonex), l’enracinement des boutures était excellent. Il est cependant fortement possible que certaines doses et hormones non testées puissent encore améliorer la rhizogénèse. Chez S. coccinea, l’enracinement nécessite entre cinq et sept semaines.
Nous avons observé que les plantes issues de boutures de tronçons avaient un port moins dressé que celles issues de boutures de tête.
Culture
En pépinière, cet arbrisseau se cultive assez facilement et sa croissance est correcte. Cinq à huit semaines après le bouturage, les jeunes plants sont empotés en godets de 0,75 litre. Un second rempotage est à effectuer 3 à 4 mois après dans un contenant de l’ordre de 1,5 litres. Bien que la vente puisse se faire à ce stade, un troisième rempotage, environ quatre à cinq mois après, en pots de 2,5 à 3 litres donnera une valeur ajoutée. Afin d’obtenir des plantes encore plus développées, un dernier rempotage en conteneur de 5 à 7,5 litres sera nécessaire six à huit mois après le précédent. Le substrat utilisé a consisté en 1/2 perlite / 1/2 tourbe brune lors du premier rempotage et 1/2 tourbe brune / 1/2 sable de carrière pour les rempotages suivants. Des pincements pourront être réalisés si les plantes ne se ramifient pas assez naturellement ; c’est généralement le cas lorsque l’ombrage est trop important.
Côté fertilisation, S. coccinea s’est bien développé avec un engrais de type Osmocote 15-8-10 utilisé en mélange dans les substrats à raison de 1,5kg/m3.
Il est conseillé de cultiver les plantes sous ombrière pour maximiser leur croissance et éventuellement de les mettre en plein soleil quelques mois avant la vente pour les endurcir.
Principaux problèmes observés en culture
Dans nos conditions de culture, nous n’avons pas observé d’attaques de ravageurs. Le seul problème d’origine cryptogamique a été un dépérissement de quelques plantes, probablement du à une maladie vasculaire de type Phytophtora en périodes de fortes pluviométries.
Sources
- Gâteblé G., 2006. Cultures horticoles. Rapport annuel 2005 IACSRMH. 36pp.
- Müller, I., Goodeniaceae, In Flore de la Nouvelle-Calédonie et Dépendances, P. Morat and H.S. MacKee, Editors. 1990, Muséum National d’Histoire Naturelle: Paris. p. 87-118.
Auteurs
G. Gateblé, J. Ounémoa, février 2008