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Pittosporum coccineum

Pittosporum coccineum

 

Pittosporum coccineum

Pittosporum coccineum
Mis à jour le 27/04/2022
Pittosporum coccineum
Pittosporum coccineum
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    • Identité

      Nom scientifique
      Pittosporum coccineum
      Famille
      Pittosporaceae
      Statut Biogéographique
      Plante endémique
      Origine géographique
      Nouvelle-Calédonie
      Distribution géographique
      Nouvelle-Calédonie
      Noms Kanak
      --
      Autres noms communs
      --
      Milieu naturel d'origine
      Forêt sèche
      Statut IUCN
      Non évalué
    • Description

      Type de plante
      Arbuste
      Forme
      Buissonnant
      Feuillage
      Persistant
      Couleur des feuilles
      Vert
      Couleur des fleurs
      Rouge
      Durée de vie
      Pluriannuelle
      Hauteur à maturité
      Entre 2 et 5 m
      Recouvrement à maturité
      Entre 2 et 5 m
      Système racinaire
      Peu développé
      Intérêt ornemental
      Fleurs
      Port
    • Conduite culturale

      Multiplication
      Bouturage
      Semis
      Où planter ?
      Pleine terre
      En pot
      Type de sol
      --
      Substrat pots/plants
      Sable
      Perlite
      Tourbe
      Durée d'élevage en pépinière
      Moyenne
      Pollinisation
      Par les insectes
      Croissance
      Rapide
      Entretien / Soins
      Facile
      Exposition au soleil
      Soleil
      Besoin en eau
       
       
       
       
       
      Résistance à la sécheresse
       
       
       
       
       
    • Santé

      Résistance aux ravageurs
       
       
       
       
       
      Résistance aux maladies
       
       
       
       
       
      Principaux ravageurs
      --
      Principales maladies
      --
    • Usage & vertus

      Aménagement paysager
      Haie
      Massif
      En isolé
      Topiaire
      Autre usage
      --
    • Saisonnalité

      Floraison
      Jan
      Fév
      Mar
      Avr
      Mai
      Juin
      Juil
      A
      Sep
      Oct
      Nov
      Déc
      Fruits
      Jan
      Fév
      Mar
      Avr
      Mai
      Juin
      Juil
      A
      Sep
      Oct
      Nov
      Déc
      Taille
      Jan
      Fév
      Mar
      Avr
      Mai
      Juin
      Juil
      A
      Sep
      Oct
      Nov
      Déc

    Généralités

    Pittosporum coccineum est un arbuste endémique de la moitié nord de la grande terre. Le genre Pittosporum comporte environ 200 espèces dans le monde dont près d’un quart (45) endémiques à la Nouvelle-Calédonie. Dans la nature, les espèces de Pittosporum sont généralement reconnaissables grâce à la disposition des feuilles en pseudo-verticilles ou « touffes de feuilles » et à leurs fruits contenant des graines collantes. En Nouvelle-Calédonie, ce genre comporte plusieurs espèces potentiellement intéressantes en horticulture. Parmi les différentes espèces valorisées en horticulture, Pittosporum tobira, originaire de Chine et du Japon est l’espèce la plus couramment rencontrée dans les pépinières et jardins calédoniens.

    A l’état naturel, Pittosporum coccineum se rencontre sur tous les types de terrain à basse et moyenne altitudes en forêt sèche, en maquis minier et même en forêt humide, notamment sur la côte nord-est. Cette plante a par ailleurs la caractéristique d’avoir un feuillage très polymorphe.

    De prime abord, lorsque l’on rencontre P. coccineum dans son milieu naturel, cette espèce ne parait pas intéressante d’un point de vue ornemental car elle forme des arbustes grêles, peu ramifiés et à floraison parcimonieuse. Suite à un travail de sélection massale et de mise au point de l’itinéraire technique, P. coccineum apparaît être une plante ornementale aux qualités indéniables.

    Cet arbuste à croissance relativement rapide est attrayant avec son port buissonnant, ses petites feuilles et ses inflorescences terminales fournies de couleur rouge-orangé. En culture et en jardin, la floraison peut se produire toute l’année avec un maximum observé en mai et juin. Il est à noter que les fleurs de P. coccineum s’ouvrent très peu et passent du rouge à l’orange en vieillissant.

    Pittosporum - Détail au stade bouton
    Détail de l'inflorescence au stade bouton
    Pittosporum - Détail au stade fleurs ouvertes
    Détail de l'inflorescence au stade fleurs ouvertes

    Usages ou aménagements paysagers

    Cet arbuste est particulièrement recommandé pour une utilisation en massifs ou en isolé. La grande plasticité de cette espèce permet également de l’utiliser en haies taillées voire même en topiaire car elle réagit très bien à la taille.

    Nous avons d’ailleurs observé que la taille régulière permettait de maintenir la plante à un stade juvénile stérile beaucoup plus malléable que la forme adulte florifère. Ainsi, nous recommandons de tailler les plantes juvéniles jusqu’à ce que la forme et le volume souhaités soient obtenus. En l’absence de taille, les feuilles adultes apparaissent et la floraison prend place.

    Une exposition en plein soleil convient parfaitement à cette plante. En effet, les plantes situées en plein soleil semblent plus florifères et avoir un port plus en boule que celles cultivées sous ombrage.

    Pittosporum - Feuillage juvénile
    Vue générale en massif de la forme juvénile stérile - zoom sur feuillage juvénile - Plantes âgées de deux ans
    Pittosporum - Feuillage adulte
    Vue générale en massif de la forme adulte florifère - zoom sur feuillage juvénile - Plantes âgées d'un an et demi

    Description de la plante adulte

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    Calendrier de la floraison

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    Exigences, plantation et entretien

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    Multiplication

    La multiplication par bouturage de Pittosporum coccineum est relativement aisée en respectant les consignes suivantes : Prélever des têtes ou des tronçons de rameaux semi-ligneux sur des plantes au stade juvénile d’environ 5 à 7cm de longueur. Les essais réalisés à la SRMH ont montré que les boutures de tronçons s’enracinaient un peu mieux que les boutures de tête et que l’application d’hormone n’était pas absolument nécessaire. Une application d’AIB à 0,5% peut améliorer sensiblement la reprise des boutures. L’enracinement est relativement lent car il nécessite, dans la majorité des cas, entre deux et trois mois. L’enracinement de boutures prélevées sur des plants adultes est également possible mais plus délicat et encore plus long.

    Pittosporum - Bouture
    Bouture âgée de 2 mois

    Élevage en pépinière

    En pépinière, cet arbuste se cultive assez facilement et sa croissance est relativement rapide. Deux à trois mois après le bouturage, les jeunes plants sont empotés en godets de 0,75 à 1,5 litres. Lors de ce premier empotage, il est conseillé de pincer l’extrémité des boutures de tête afin de favoriser la ramification de la plante. Un second rempotage est à effectuer 2 à 3 mois après dans un contenant de l’ordre de 2,5 à 4 litres. Un second pincement pourra également être effectué en fonction de la forme de la plante désirée. Afin d’obtenir des plantes plus développées et fleuries en pot, il faudra cesser les pincements. Le substrat utilisé a consisté en 1/2 perlite - 1/2 tourbe blonde lors du premier rempotage et 1/2 tourbe blonde - 1/2 sable de carrière pour les rempotages suivants.

    Côté fertilisation, Pittosporum coccineum s’est bien développé avec un engrais de type Osmocote 15-8-10 utilisé en mélange dans les substrats à raison de 1,5 kg/m3 . La phase d’enracinement étant relativement longue, il pourra être utile de réaliser des pulvérisations foliaires d’engrais complets solubles afin de pallier aux chloroses durant la phase de multiplication.

    A titre indicatif, une analyse minérale de jeunes feuilles adultes matures et saines de P. coccineum prélevées en milieu naturel dans la forêt sèche de Tiéa à Pouembout a donné les résultats suivants :

    Analyse minérale de jeunes feuilles adultes
    % de matière sèche mg/kg de matière sèche
    N 1,7 Fe 128
    P 0,09 Mn 280
    K 2 Zn 75
    S 0,2 Cu 8
    Ca 3,74 B 34
    Mg 0,54
    Na 0,09
    Pittosporum - En pot
    Plante en pot âgée de 5 mois

    Santé du végétal

    Durant la culture en pépinière et en jardin, nous n’avons pas observé de problème d’origine cryptogamique.

    La pression des ravageurs est relativement faible à part la présence sporadique de pucerons Aphis spiraecola (identifié par RC Henderson, NZAC) provoquant une déformation du limbe et des jeunes pousses.

    Pittosporum - Aphis spiraecola
    Dégâts d'Aphis spiraecola

    Sources

    • Gateblé G. 2005. Cultures horticoles. Rapport annuel 2004 IACSRMH. 31 pp.
    • Gateblé G. 2006. Cultures horticoles. Rapport annuel 2005 IACSRMH. 35 pp.
    • Pastor M. 2005. Valorisation horticole des plantes de forêt sèche indigènes à la Nouvelle-Calédonie. Rapport de recherche. Institut Agronomique néoCalédonien. 126 pp.
    • Tirel C. et Veillon J.M. 2002. Pittosporaceae. In Flore de la Nouvelle-Calédonie et Dépendances. P. Morat (Eds). Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris : 6-27.

    Auteurs

    G. Gateblé, M. Pastor, J. Ounémoa, octobre 2006

    Référent / Contact

    Gildas GÂTEBLÉ
    Ingénieur horticole
    INRAE, jardin botanique de la villa Thuret
    Mis à jour le 03/07/2024
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