Phyllanthus deplanchei
Phyllanthus deplanchei
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Identité
Nom scientifiquePhyllanthus deplancheiFamillePhyllanthaceaeStatut BiogéographiquePlante endémiqueOrigine géographique--Distribution géographique--Noms Kanak--Autres noms communs--Milieu naturel d'origine--Statut IUCNVulnérable (VU)
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Description
Type de plante--Forme--Feuillage--Couleur des feuilles--Couleur des fleurs--Durée de vie--Hauteur à maturité--Recouvrement à maturité--Système racinaire--Intérêt ornemental--
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Conduite culturale
Multiplication--Où planter ?--Type de sol--Substrat pots/plants--Durée d'élevage en pépinière--Pollinisation--Croissance--Entretien / Soins--Exposition au soleil--Besoin en eauRésistance à la sécheresse
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Santé
Résistance aux ravageursRésistance aux maladiesPrincipaux ravageurs--Principales maladies--
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Usage & vertus
Aménagement paysager--Autre usage--
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Saisonnalité
FloraisonFruitsTaille
Généralités
Le genre Phyllanthus est représenté par plus de 800 espèces, principalement en zone paléotropicale. A l’échelle mondiale, de nombreuses espèces de Phyllanthus sont cultivées comme ornementales car le feuillage de certaines espèces est très attrayant. C’est par exemple le cas de Phyllanthus cuscutiflorus en Australie. En NouvelleCalédonie, plus d’une centaine d’espèces a été reconnue, dont la quasi-totalité considérées comme endémiques. Plusieurs d’entre elles sont potentiellement intéressantes en horticulture ornementale et en aménagement paysager, notamment pour l’originalité de leur feuillage.
Phyllanthus deplanchei est un arbuste ou petit arbre pouvant atteindre 5 ou 6 mètres. Naturellement, cette espèce se trouve sur les littoraux coralliens et en forêts sèches, jusqu’à 300 mètres d’altitude. Elle est répartie sur la côte ouest, de Nouméa au sud jusqu’à Arama au nord, ainsi qu’à l’Ile des Pins. Les petites fleurs sont unisexuées, les fleurs mâles sont réunies en inflorescence à l’aisselle des feuilles, tandis que les fleurs femelles sont plus souvent solitaires. Dans les deux cas les pétales sont blanc verdâtre, c’està-dire très discrets. Les fruits sont petits, ils mesurent entre 3 et 5 mm. Leur couleur évolue du jaune au noir bleuté en passant par le rouge.
Usages ou aménagements paysagers
Phyllanthus deplanchei a déjà été multiplié par semis et intégré dans divers aménagements en Nouvelle-Calédonie (lotissement Savannah notamment) depuis quelques années. Ces premières données confirment qu’il se comporte très bien pour une intégration dans un aménagement paysager. Le feuillage, vert-tendre et gracile, est l’intérêt majeur de cette espèce. La floraison discrète n’offre qu’assez peu d’intérêt. La fructification reste modeste mais la couleur noire des fruits à maturité peut apporter un intérêt supplémentaire. Diverses utilisations paysagères sont envisageables. Les essais de plantation en haies à la SRA St Louis sont concluants si les plantes sont pincées et taillées régulièrement pour les rendre plus touffues et si le sol est profond et de bonne qualité. Une utilisation en isolé offre également un intérêt, que ce soit en touffe libre, en plante taillée voire en arbuste tige comme celui d’un flamboyant nain.
Description de la plante
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Calendrier de la floraison
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Exigences, plantation et entretien
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Multiplication
Les Phyllanthus sont en général facilement multipliés par bouturage ou semis. Le bouturage de l’espèce Phyllanthus deplanchei est facile, comme l’ont montré les essais conduits à la SRA de Saint-Louis. La meilleure méthode consiste à utiliser des boutures de tête herbacées ou semi-ligneuses et d’appliquer une hormone AIB en poudre à concentration 1% ou 2%. Le temps d’enracinement est rapide, puisqu’en moins d’un mois plus de 65% des boutures sont enracinées. Ce test a été réalisé en saison fraîche (août) et il est possible qu’il diffère selon la saison.
Culture
En pépinière, la culture de est aisée, et sa croissance est assez rapide. Lorsque les boutures sont enracinées au bout d’un mois, un premier rempotage est effectué en godet de 7x7x6,2 ou en 0,75 litre, dans un substrat composé de 1/2 perlite et 1/2 tourbe. Très rapidement, la croissance des plantes amène à un second rempotage en pots de 2 ou 3 litres dans un substrat composé de 1/2 pumice et 1/2 tourbe. Tout en gardant le même substrat, il faut envisager un rempotage en contenance de 5 litres au bout de six à sept mois. Un essai de croissance de plantes en gros conteneur a par ailleurs montré que c’était une plante à croissance très rapide avec un gain de croissance en hauteur de 1,26m en 14 mois de suivi. Cependant, le « tronc » principal reste de faible diamètre et rend la plante sensible en cas de coups de vents.
Huit mois après le bouturage, les plantes ont été mises en terre à la station de Saint-Louis, pour former une haie. Les plantes, qui atteignaient plus de 1,60m de haut, ont été taillées à environ 50cm afin de densifier les rameaux, et ceci dans le but de former une haie touffue et abondante.
En ce qui concerne la fertilisation, l’engrais type Osmocote 15-8-10 a été utilisé dans les différents substrats à la dose de 1,5 kg/m3 . La culture sous ombrière permet de maximiser la croissance des plantes mais il est toutefois conseillé de mettre les plantes en plein soleil pour les endurcir avant la mise en vente.
Principaux problèmes observés en culture
Durant la culture, sous serre puis ombrière, aucune maladie d’origine cryptogamique ayant une influence significative n’a été observée. Sous ombrière, P. deplanchei a été sensible à une forte attaque de cicadelles. Cela s’est traduit par une décoloration blanchâtre du feuillage, mais sans conséquences graves. En extérieur, certains symptômes de chlorose ont pu apparaître sur certains pieds, généralement résolus par un arrosage plus régulier et/ou un apport d’engrais (surfaçage léger).
Sources
- Barrault J. 2006. Plantes des Forêts Sèches de Nouvelle-Calédonie, Guide d’identification. Programme Forêt Sèche et Centre d’Initiation à l’Environnement.
- Gâteblé G. 2008. Intérêt des plantes de forêt sèche pour l’aménagement paysager. Rapport Forêt Sèche n°11/2007, 78 p.
- Gâteblé G., Ititiaty Y., Ounémoa J. et Poitchili E. 2009. Evaluation de la croissance de plantes de forêt sèche en gros conteneurs. Rapport Forêt Sèche n°05/2009, 29 p.
- Schmid M. 1991. Euphorbiacées II, Phyllanthoïdées. Flore de la NouvelleCalédonie et Dépendances Vol. 17 Morat, P., and H.S. MacKee (eds.). Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris.
- Udo H. et Gâteblé G. 2011. Multiplication et valorisation horticole des plantes de forêt sèche indigènes à la Nouvelle-Calédonie. Rapport Forêt Sèche n°02/2011, 56 p.
- Wrigley J. et Fagg M. 2007. Australian native plants : cultivation, use in landscaping and propagation. Concise edition. Reed New Holland, Sydney.
Auteurs
H. Udo, G. Gâteblé, J. Ounémoa, mars 2012