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Oxera sulfurea

Oxera sulfurea

Oxera sulfurea

Oxera sulfurea
Mis à jour le 19/05/2021

Arbuste endémique largement répandu en Nouvelle-Calédonie. Cette plante peut être utilisée en buisson ou en isolée. Elle est intéressante d'un point de vue ornemental pour ses fleurs jaunes-soufre grandes et spectaculaires.

  • Identité

    Nom scientifique
    Oxera sulfurea
    Famille
    Lamiaceae
    Statut Biogéographique
    Plante endémique
    Origine géographique
    Nouvelle-Calédonie
    Distribution géographique
    Nouvelle-Calédonie
    Noms Kanak
    --
    Autres noms communs
    --
    Milieu naturel d'origine
    Forêt sèche
    Statut IUCN
    Préocupation mineure (LC)
  • Description

    Type de plante
    Arbuste
    Forme
    Ouvert
    Feuillage
    Persistant
    Couleur des feuilles
    Vert
    Couleur des fleurs
    Jaune
    Durée de vie
    Pluriannuelle
    Hauteur à maturité
    Plus de 5 m
    Recouvrement à maturité
    Entre 50 cm et 2 m
    Système racinaire
    Peu développé
    Intérêt ornemental
    Fleurs
  • Conduite culturale

    Multiplication
    Bouturage
    Semis
    Où planter ?
    En pot
    Pleine terre
    Type de sol
    --
    Substrat pots/plants
    Sable
    Perlite
    Tourbe
    Durée d'élevage en pépinière
    Moyenne
    Pollinisation
    Par les oiseaux
    Croissance
    Rapide
    Entretien / Soins
    Facile
    Exposition au soleil
    Soleil
    Besoin en eau
     
     
     
     
     
    Résistance à la sécheresse
     
     
     
     
     
  • Santé

    Résistance aux ravageurs
     
     
     
     
     
    Résistance aux maladies
     
     
     
     
     
    Principaux ravageurs
    cochenills
    Principales maladies
    --
  • Saisonnalité

    Floraison
    Jan
    Fév
    Mar
    Avr
    Mai
    Juin
    Juil
    A
    Sep
    Oct
    Nov
    Déc
    Fruits
    Jan
    Fév
    Mar
    Avr
    Mai
    Juin
    Juil
    A
    Sep
    Oct
    Nov
    Déc
    Taille
    Jan
    Fév
    Mar
    Avr
    Mai
    Juin
    Juil
    A
    Sep
    Oct
    Nov
    Déc

Présentation

Oxera sulfurea est une plante endémique, originaire principalement des forêts sèches à mésophiles de la côte ouest de la grande terre. Elle se retrouve aussi plus rarement dans le massif du sud en maquis ainsi que sur Maré, Lifou et l’île des Pins sur sol calcaire. Le genre Oxera est sub-endémique à la Nouvelle-Calédonie. En effet, une seule espèce sur les vingt que compte le genre est endémique au Vanuatu. Ce genre comporte plusieurs espèces potentiellement intéressantes en horticulture et sont en cours de valorisation.

En milieu naturel, Oxera sulfurea peut se présenter sous des formes arbustives, arborescentes voire lianescentes à sarmenteuses. Les feuilles de cette plante peuvent varier en forme et en taille selon les origines et selon le stade ontogénique de la plante.

Les feuilles de type juvénile sont allongées étroites, souvent ondulées et dentées tandis que les feuilles de type adulte sont plus larges et peu ondulées. Selon le stade ontogénique de la plante, les rameux aussi divergent dans leurs formes et architectures. Les rameaux de type juvénile poussent généralement verticalement alors que les rameaux de type adulte sont plus sarmenteux et horizontaux.

Oxera sulfurea forme des inflorescences essentiellement axillaires et cauliflores mais la floraison peut parfois être terminale. Les grandes inflorescences virant du jaune soufre au jaune pâle au fur et à mesure de l’ouverture des boutons floraux font de cette espèce une plante spectaculaire durant la floraison.

La floraison peut se produire toute l’année avec cependant une nette préférence entre octobre et mars.

Oxera - Détail bouton
Détail de l'inflorescence au stade bouton
Oxera - Détail ouverte
Détail de l'inflorescence au stade fleurs ouvertes

Utilisation

Cette plante pouvant avoir un grand développement, elle pourra être utilisée en arbre tige en isolé. L’utilisation sous forme de haies taillées est également intéressante. Pour ces formes, nous conseillons d’employer des plants issus de boutures au stade juvénile.

La forme sarmenteuse peut quant à elle être attrayante en buissons ou touffes isolés. Dans ce cas, nous recommandons d’adopter des plants issus de boutures au stade adulte. Une exposition en plein soleil et en miombre convient parfaitement à cette espèce.

Oxera - Forme juvénile
Vue générale en haie de la forme juvénile - Plantes âgées de deux ans
Oxera - Forme adulte
Vue générale de la forme adulte

Multiplication

La multiplication par bouturage d’Oxera sulfurea est relativement aisée en respectant les consignes suivantes : Prélever des têtes ou des tronçons de rameaux semi-ligneux d’environ 5 à 10 cm de longueur. Les essais réalisés à la SRMH ont montré qu’il y avait une différence significative entre l’enracinement des boutures issues de plants juvéniles et celles de plants adultes. Les boutures du premier type s’enracinent en effet beaucoup plus vite et plus facilement. Les hormones de type AIB sont les plus adaptées dans les deux cas. En revanche, la concentration de l’AIB joue un rôle déterminant sur la reprise. Ainsi, il sera préférable d’utiliser de l’AIB à 1% pour les boutures de type juvénile et à 2% pour celles du type adulte. Le temps d’enracinement peut varier fortement entre un et trois mois en fonction du type de bouture, de l’hormone et de la saison.

Oxera - Bouture
Bouture de type adulte âgée de 5 semaines

Culture

En pépinière, cette plante se cultive assez facilement et sa croissance est rapide. Un à trois mois après le bouturage, les jeunes plants sont empotés en godets de 0,75 à 1,5 litres. Un second rempotage est à effectuer 1 à 2 mois après dans un contenant de l’ordre de 2,5 à 4 litres. Afin d’obtenir des plantes plus développées voire fleuries en pot, un dernier rempotage en conteneur de 7,5 à 10 litres est nécessaire. Le substrat utilisé a consisté en 1/2 perlite - 1/2 tourbe blonde lors du premier rempotage et 1/2 tourbe blonde - 1/2 sable de carrière pour les rempotages suivants.

Selon la destination finale de la plante, il est possible de pincer l’extrémité des rameaux pour obtenir des plants ramifiés qui pourront être utilisés en haies arbustives. Si l’objectif final souhaité est un arbre tige il faudra sélectionner les plants ayant une croissance bien verticale et éliminer les rameaux latéraux.

Côté fertilisation, Oxera sulfurea s’est bien développé avec un engrais de type Osmocote® 15-8-10 utilisé en mélange dans les substrats à raison de 1,5 kg/m3.

A titre indicatif, une analyse minérale de jeunes feuilles matures et saines d’O. sulfurea prélevées en milieu naturel dans la forêt sèche de Gadji à Païta a donné les résultats suivants :

Analyse minérale de jeunes feuilles
% en matière sèche Mg/kg de matière sèche
N 1,4 Fe 141
P 0,09 Mn 250
K 1,4 Zn 38
S 0,48 Cu 19
Ca 1,82 B 66
Mg 0,43
Na 0,65

Principaux problèmes observés en culture

Tout comme pour Oxera brevicalyx et O. pulchella ssp. grandiflora la seule maladie cryptogamique relevée au cours de la culture de O. sulfurea a été l’apparition de tâches nécrotiques sur les feuilles durant les périodes de forte pluviométrie entrainant même une chute des feuilles atteintes. Nous ne disposons pas encore de diagnostic en laboratoire pour cette maladie.

Les feuilles relativement coriaces de cette espèce ont sans doute dissuadé d’éventuels ravageurs car nous n’avons pas relevé la présence d’un seul parasite que ce soit en pépinière ou en jardin. En revanche, nous avons relevé des attaques de cochenilles en milieu naturel.

Oxera - Cochenilles
Attaque de cochenilles sur inflorescences à Nakutakoin
Oxera - Tâches nécrotiques
Tâches nécrotiques

Sources

  • Gateblé G. 2005. Cultures horticoles. Rapport annuel 2004 IACSRMH. 31 pp.
  • Gateblé G. 2006. Cultures horticoles. Rapport annuel 2005 IACSRMH. 35 pp.
  • Gateblé G. and Pastor M. 2006. Ontogenic stage, auxin type and concentration influence rooting of Oxera sulfurea stem cuttings. Proceedings The Labiatae : Advances in production, biotechnology and utilisation. San Remo, Italy 22-25 February 2006. In press.
  • Mabberley D. J. and de Kok R. P. J. 2004. Labiatae. In Flore de la Nouvelle-Calédonie et Dépendances. P. Morat (Eds). Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris : 20-141.
  • Pastor M. 2005. Valorisation horticole des plantes de forêt sèche indigènes à la Nouvelle-Calédonie. Rapport de recherche. Institut Agronomique néoCalédonien. 126 pp.

Référent / Contact

Gildas GÂTEBLÉ
Ingénieur horticole
INRAE, jardin botanique de la villa Thuret
Mis à jour le 04/12/2024
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