Oxera sulfurea
Oxera sulfurea
Arbuste endémique largement répandu en Nouvelle-Calédonie. Cette plante peut être utilisée en buisson ou en isolée. Elle est intéressante d'un point de vue ornemental pour ses fleurs jaunes-soufre grandes et spectaculaires.
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Identité
Nom scientifiqueOxera sulfureaFamilleLamiaceaeStatut BiogéographiquePlante endémiqueOrigine géographiqueNouvelle-CalédonieDistribution géographiqueNouvelle-CalédonieNoms Kanak--Autres noms communs--Milieu naturel d'origineForêt sècheStatut IUCNPréocupation mineure (LC)
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Description
Type de planteArbusteFormeOuvertFeuillagePersistantCouleur des feuillesVertCouleur des fleursJauneDurée de viePluriannuelleHauteur à maturitéPlus de 5 mRecouvrement à maturitéEntre 50 cm et 2 mSystème racinairePeu développéIntérêt ornementalFleurs
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Conduite culturale
MultiplicationBouturageSemisOù planter ?En potPleine terreType de sol--Substrat pots/plantsSablePerliteTourbeDurée d'élevage en pépinièreMoyennePollinisationPar les oiseauxCroissanceRapideEntretien / SoinsFacileExposition au soleilSoleilBesoin en eauRésistance à la sécheresse
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Santé
Résistance aux ravageursRésistance aux maladiesPrincipaux ravageurscochenillsPrincipales maladies--
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Usage & vertus
Aménagement paysagerEn isoléHaieAutre usage--
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Saisonnalité
FloraisonFruitsTaille
Généralités
Oxera sulfurea est un arbuste voire un petit arbre endémique à la Nouvelle-Calédonie. Il fait partie de la famille des Lamiaceae. Le genre Oxera est sub-endémique à la Nouvelle-Calédonie. En effet, seule une espèce sur les vingt que compte le genre est endémique au Vanuatu. Ce genre comporte plusieurs espèces potentiellement intéressantes en horticulture.
Cet arbuste est assez répandu dans les forêts sèches, mésophiles voire humides de la côte ouest de la Grande Terre ainsi qu'en arrière-mangroves. Il a également été récolté à Lifou, Maré et l'île des Pins ainsi qu'aux cols d'Amieu et de Nassirah.
Naturellement, Oxera sulfurea pousse du bord de mer jusqu'à 300 mètres d'altitude.
Oxera sulfurea est une plante endémique, originaire principalement des forêts sèches à mésophiles de la côte ouest de la grande terre. Elle se retrouve aussi plus rarement dans le massif du sud en maquis ainsi que sur Maré, Lifou et l’île des Pins sur sol calcaire.
Les feuilles de type juvénile sont allongées étroites, souvent ondulées et dentées tandis que les feuilles de type adulte sont plus larges et peu ondulées. Selon le stade ontogénique de la plante, les rameux aussi divergent dans leurs formes et architectures. Les rameaux de type juvénile poussent généralement verticalement alors que les rameaux de type adulte sont plus sarmenteux et horizontaux.
Usages ou aménagements paysagers
Cette plante pouvant avoir un grand développement, elle pourra être utilisée en arbre tige en isolé. L’utilisation sous forme de haies taillées est également intéressante. Pour ces formes, nous conseillons d’employer des plants issus de boutures au stade juvénile.
La forme sarmenteuse peut quant à elle être attrayante en buissons ou touffes isolés. Dans ce cas, nous recommandons d’adopter des plants issus de boutures au stade adulte. Une exposition en plein soleil et en mi-ombre convient parfaitement à cette espèce.
En fonction de l'écotype et du type d'explants sélectionnés, l'utilisation sera différente. Il est donc nécessaire de connaître le type de clone d'où proviennent les plants afin de les utiliser de la meilleure façon. Les plants issus de boutures au stade juvénile seront adaptés à une utilisation en arbre tige en isolé (en supprimant les rameaux latéraux le long du tronc principal) ainsi qu'en haie (taillant les plantes précocement afin de les faire se ramifier dès la base). La floraison est ainsi plus visible. Les plants issus de boutures de plants au stade adulte ou de formes sarmenteuses seront adaptés à une utilisation en buissons, en touffes isolées ainsi qu'en haie mais la floraison sera plus discrète. Lors du cyclone Erica, en 2003, le tronc de petits arbres in situ a été sectionné mais de nombreux rejets ont ensuite démarré à la base des troncs
Description de la plante adulte
Oxera sulfurea est une espèce assez variable morphologiquement qui peut atteindre 10 mètres de hauteur. En fonction des clones et des provenances, elle peut prendre des formes arbustives, arborescentes voire sarmenteuses à lianescentes. Ses feuilles varient également en formes et tailles selon les origines et selon le stade de développement de la plante. Les feuilles de type juvénile sont allongées étroites, souvent ondulées et dentées tandis que les feuilles de type adulte sont plus larges et peu ondulées. Selon le stade, les rameaux divergent aussi dans leurs formes et architectures. Les rameaux de type juvénile poussent généralement verticalement alors que les rameaux de type adulte sont plus sarmenteux et horizontaux. Oxera sulfurea forme des inflorescences essentiellement axillaires et cauliflores mais la floraison peut parfois être terminale. Les grandes inflorescences virant du jaune soufre au jaune pâle au fur et à mesure de l'ouverture des boutons floraux font de cette espèce une plante spectaculaire durant la floraison, bien que ses inflorescences soient en partie cachées par le feuillage. L'intensité de la coloration de la corolle peut être très variable en fonction des individus. La floraison peut se produire toute l'année avec cependant un pic en saison chaude. Les méliphages à oreillons gris (Lichmera incana subsp. incana) dérobent le nectar en réalisant une fente sur le côté de la corolle.
En milieu naturel, Oxera sulfurea peut se présenter sous des formes arbustives, arborescentes voire lianescentes à sarmenteuses. Les feuilles de cette plante peuvent varier en forme et en taille selon les origines et selon le stade ontogénique de la plante.
Calendrier de la floraison
La floraison peut se produire toute l’année avec cependant une nette préférence entre octobre et mars.
Exigences, plantation et entretien
Une exposition en plein soleil convient parfaitement à cette espèce. Elle peut supporter des périodes de sécheresse et les endroits ventés mais elle sera d'autant plus belle avec une irrigation régulière. Elle supporte également très bien la taille, même assez sévère.
Multiplication
La multiplication par bouturage d’Oxera sulfurea est relativement aisée en respectant les consignes suivantes : Prélever des têtes ou des tronçons de rameaux semi-ligneux d’environ 5 à 10 cm de longueur. Les essais réalisés à la SRMH ont montré qu’il y avait une différence significative entre l’enracinement des boutures issues de plants juvéniles et celles de plants adultes. Les boutures du premier type s’enracinent en effet beaucoup plus vite et plus facilement. Les hormones de type AIB sont les plus adaptées dans les deux cas. En revanche, la concentration de l’AIB joue un rôle déterminant sur la reprise. Ainsi, il sera préférable d’utiliser de l’AIB à 1% pour les boutures de type juvénile et à 2% pour celles du type adulte. Le temps d’enracinement peut varier fortement entre un et trois mois en fonction du type de bouture, de l’hormone et de la saison.
La multiplication par bouturage de têtes et de tronçons semi-ligneux d'Oxera sulfurea est relativement aisée mais peut prendre entre 1 et 3 mois en fonction du type de bouture, de l'hormone et de la saison. Les boutures réalisées sur des rameaux juvéniles s'enracinent plus rapidement et plus facilement que les rameaux adultes. Il est également aisé d'obtenir de jeunes plants par semis de graines fraîches dépulpées. La floraison est précoce chez les plants issus de boutures.
Élevage en pépinière
En pépinière, cette plante se cultive assez facilement et sa croissance est rapide. Un à trois mois après le bouturage, les jeunes plants sont empotés en godets de 0,75 à 1,5 litres. Un second rempotage est à effectuer 1 à 2 mois après dans un contenant de l’ordre de 2,5 à 4 litres. Afin d’obtenir des plantes plus développées voire fleuries en pot, un dernier rempotage en conteneur de 7,5 à 10 litres est nécessaire. Le substrat utilisé a consisté en 1/2 perlite - 1/2 tourbe blonde lors du premier rempotage et 1/2 tourbe blonde - 1/2 sable de carrière pour les rempotages suivants.
Selon la destination finale de la plante, il est possible de pincer l’extrémité des rameaux pour obtenir des plants ramifiés qui pourront être utilisés en haies arbustives. Si l’objectif final souhaité est un arbre tige il faudra sélectionner les plants ayant une croissance bien verticale et éliminer les rameaux latéraux.
Côté fertilisation, Oxera sulfurea s’est bien développé avec un engrais de type Osmocote® 15-8-10 utilisé en mélange dans les substrats à raison de 1,5 kg/m3.
En pépinière, cet arbuste se cultive assez facilement et sa croissance est relativement rapide. Selon l'utilisation finale de la plante, il est possible de pincer précocement l'extrémité des rameaux pour obtenir des plants ramifiés qui pourront être utilisés en haies arbustives. Si l'objectif final souhaité est un arbre tige, il faudra sélectionner les plants ayant une croissance bien verticale et éliminer les rameaux latéraux.
Santé du végétal
Tout comme pour Oxera brevicalyx et O. pulchella ssp. grandiflora la seule maladie cryptogamique relevée au cours de la culture de O. sulfurea a été l’apparition de tâches nécrotiques sur les feuilles durant les périodes de forte pluviométrie entrainant même une chute des feuilles atteintes. Nous ne disposons pas encore de diagnostic en laboratoire pour cette maladie.
Les feuilles relativement coriaces de cette espèce ont sans doute dissuadé d’éventuels ravageurs car nous n’avons pas relevé la présence d’un seul parasite que ce soit en pépinière ou en jardin. En revanche, nous avons relevé des attaques de cochenilles en milieu naturel.
C'est une espèce robuste et peu de problèmes ont été observés en culture ou en aménagement. En pépinière, durant les périodes de forte pluviométrie, des nécroses foliaires pouvant entraîner la chute de feuilles peuvent apparaître. Les feuilles relativement coriaces de cette espèce sont sans doute à l'origine du peu de ravageurs observés. Des insectes piqueurs peuvent être à l'origine de la déformation des feuilles. Des cochenilles sont toutefois régulièrement observées sur les inflorescences et les infrutescences.
Sources
- Gateblé G. 2005. Cultures horticoles. Rapport annuel 2004 IACSRMH. 31 pp.
- Gateblé G. 2006. Cultures horticoles. Rapport annuel 2005 IACSRMH. 35 pp.
- Gateblé G. and Pastor M. 2006. Ontogenic stage, auxin type and concentration influence rooting of Oxera sulfurea stem cuttings. Proceedings The Labiatae : Advances in production, biotechnology and utilisation. San Remo, Italy 22-25 February 2006. In press.
- Mabberley D. J. and de Kok R. P. J. 2004. Labiatae. In Flore de la Nouvelle-Calédonie et Dépendances. P. Morat (Eds). Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris : 20-141.
- Pastor M. 2005. Valorisation horticole des plantes de forêt sèche indigènes à la Nouvelle-Calédonie. Rapport de recherche. Institut Agronomique néoCalédonien. 126 pp.