Oxera pulchella subsp. grandiflora
Oxera pulchella subsp. grandiflora
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Identité
Nom scientifiqueOxera pulchella subsp. grandifloraFamilleLamiaceaeStatut BiogéographiquePlante endémiqueOrigine géographiqueNouvelle-CalédonieDistribution géographiqueNouvelle-CalédonieNoms Kanak--Autres noms communsLiane royaleMilieu naturel d'origineForêt sècheStatut IUCNVulnérable (VU)
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Description
Type de planteLianeFormeGrimpantFeuillagePersistantCouleur des feuillesVertCouleur des fleursBlancDurée de viePluriannuelleHauteur à maturitéPlus de 5 mRecouvrement à maturitéPlus de 5 mSystème racinairePeu développéIntérêt ornementalFleurs
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Conduite culturale
MultiplicationBouturageOù planter ?En potPleine terreType de sol--Substrat pots/plantsSablePerliteTourbeDurée d'élevage en pépinièreMoyennePollinisationPar les oiseauxCroissanceRapideEntretien / SoinsFacileExposition au soleilSoleilBesoin en eauRésistance à la sécheresse
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Santé
Résistance aux ravageursRésistance aux maladiesPrincipaux ravageurs--Principales maladiesSephoriose
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Usage & vertus
Aménagement paysager--Autre usage--
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Saisonnalité
FloraisonFruitsTaille
Généralités*
Oxera pulchella subsp. grandiflora est une liane endémique assez rare et menacée, originaire des forêts sèches de la péninsule de Nouméa. Le genre Oxera est sub-endémique à la Nouvelle-Calédonie. En effet, seule une espèce sur les vingt que compte le genre est endémique au Vanuatu. Ce genre comporte plusieurs espèces potentiellement intéressantes en horticulture.
L’espèce O. pulchella est composée de deux sous-espèces, ssp. grandiflora et ssp. pulchella avec schématiquement une répartition en forêt sèche à basse altitude pour la première et en milieu plus humide et plus en altitude pour la seconde.
Oxera pulchella ssp. grandiflora est déjà cultivé comme plante ornementale chez des pépiniéristes spécialisés et dans des jardins botaniques de nombreux pays alors qu’elle n’a pratiquement jamais été valorisée en Nouvelle-Calédonie, son pays d’origine ! Dès la fin du 19ème siècle, plusieurs revues horticoles françaises et anglaises traitaient déjà de sa culture.
Cette grimpante plus ou moins volubile à sarmenteuse possède des feuilles et des inflorescences axillaires et terminales pouvant être abondantes. Les grandes fleurs inodores d’un blanc pur sont l’attrait principal de cette espèce.
La floraison a lieu essentiellement en juillet et août mais peut commencer dès juin pour se terminer en octobre.
Usages ou aménagements paysagers
Cette liane pouvant avoir un grand développement, elle pourra être utilisée préférentiellement sur une palissade ou un grillage. Une utilisation en pergola ou tonnelle peut également être envisagée. Dans son milieu naturel elle se développe sur des arbustes et arbres voisins. Une exposition en plein soleil convient parfaitement à cette plante. En effet, les plantes situées en plein soleil semblent plus florifères que celles cultivées sous ombrage.
Description de la plante adulte
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Calendrier de la floraison
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Exigences, plantation et entretien
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Multiplication
La multiplication par bouturage de Oxera pulchella ssp. grandiflora est relativement aisée en respectant les consignes suivantes : Prélever des têtes ou des tronçons de rameaux semi-ligneux d’environ 5 à 10 cm de longueur. Les essais réalisés à la SRMH ont montré que l’application d’hormone AIB à 0,5 et 1% (Rhizopon AA) n’avait pas d’effet positif significatif sur l’enracinement des boutures. Des doses non testées plus fortes (2,4 voire 8%) d’AIB pourraient améliorer la vitesse et le taux d’enracinement chez O. pulchella ssp. grandiflora. Cependant, au vu des bons résultats obtenus sans application d’hormone d’enracinement, il n’apparaît pas nécessaire d’en employer. L’enracinement nécessite entre trois et six semaines.
Élevage en pépinière
En pépinière, cette liane se cultive assez facilement et sa croissance est relativement rapide. Trois à six semaines après le bouturage, les jeunes plants sont empotés en godets de 0,75 à 1,5 litres. Un second rempotage est à effectuer 4 à 6 semaines après dans un contenant de l’ordre de 2,5 à 4 litres. Afin d’obtenir des plantes plus développées et fleuries en pot, un dernier rempotage en conteneur de 7,5 à 10 litres est nécessaire. Le substrat utilisé a consisté en 1/2 perlite - 1/2 tourbe blonde lors du premier rempotage et 1/2 tourbe blonde - 1/2 sable de carrière pour les rempotages suivants.
Côté fertilisation, Oxera pulchella s’est bien développé avec un engrais de type Osmocote 15-8-10 utilisé en mélange dans les substrats à raison de 1,5 kg/m3.
Durant les premiers mois de culture, Oxera pulchella ssp. grandiflora n’a pas nécessairement besoin d’un support pour se développer correctement en pépinière. Par la suite, il sera en revanche nécessaire de palisser la plante sur un support de type tuteur treillage en bambou ou en plastique.
Santé du végétal
Tout comme pour Oxera brevicalyx, la seule maladie cryptogamique relevée au cours de la culture de O. pulchella a été l’apparition de tâches nécrotiques sur les feuilles durant les périodes de forte pluviométrie. Nous ne disposons pas encore de diagnostic en laboratoire mais cette maladie n’a pas eu d’impact important.
La pression des ravageurs est relativement faible mais nous avons cependant observé quelques attaques d’acariens et de chenilles.
Sources
- Bellair G. and Saint Léger L. 1900. Oxera. In Doin Librairie Agricole (Eds). Les plantes de serre, Paris : 1219-1220.
- Carriere E.A. 1890. Oxera pulchella. Revue Horticole. 62 : 274-275.
- Gateblé G. 2005. Cultures horticoles. Rapport annuel 2004 IACSRMH. 31pp.
- de Kok R.P.J. 1998. Oxera, Faradaya and Hosea, systematics and conservation. Lamiales Newsletter. 6: 1-3.
- Mabberley D. J. et de Kok R. P. J. 2004. Labiatae. In Flore de la Nouvelle-Calédonie et Dépendances. P. Morat (Eds). Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris : 20-141.
- Pastor M. 2005. Valorisation horticole des plantes de forêt sèche indigènes à la Nouvelle-Calédonie. Rapport de recherche. Institut Agronomique néoCalédonien. 126 pp.
- Suprin B. 1996. Gloire et déclin d’Oxera pulchella. Les Nouvelles Calédoniennes du 20-21 avril.
Auteurs
G. Gateblé, M. Pastor, J. Ounémoa, octobre 2006