Metrosideros operculata
Metrosideros operculata
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Identité
Nom scientifiqueMetrosideros operculataFamilleMyrtaceaeStatut BiogéographiquePlante endémiqueOrigine géographiqueNouvelle-CalédonieDistribution géographiqueNouvelle-CalédonieNoms Kanak--Autres noms communsOperculataLabillardièreMilieu naturel d'origineForêt humideStatut IUCNNon évalué
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Description
Type de planteArbusteFormeArrondiFeuillagePersistantCouleur des feuillesVertCouleur des fleursBlancDurée de viePluriannuelleHauteur à maturitéEntre 2 et 5 mRecouvrement à maturitéEntre 2 et 5 mSystème racinairePeu développéIntérêt ornementalFleursFeuillagePort
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Conduite culturale
MultiplicationBouturageOù planter ?En potPleine terreType de sol--Substrat pots/plantsSablePerliteTourbeDurée d'élevage en pépinièreLonguePollinisationPar les insectesCroissanceRapideEntretien / SoinsFacileExposition au soleilSoleilBesoin en eauRésistance à la sécheresse
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Santé
Résistance aux ravageursRésistance aux maladiesPrincipaux ravageursCochenillesPrincipales maladies--
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Usage & vertus
Aménagement paysagerMassifEn isoléRocailleAutre usage--
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Saisonnalité
FloraisonFruitsTaille
Présentation
Le genre Metrosideros en Nouvelle-Calédonie est représenté par 18 espèces toutes endémiques. C’est un genre présentant plusieurs espèces à potentiel ornemental élevé. Sur la cinquantaine d’espèces décrites dans le monde, certaines sont déjà l’objet de valorisations horticoles (M. excelsa, M. collina, M. polymorpha et M. kermadecensis) et plusieurs cultivars ont été sélectionnés.
Metrosideros operculata est un arbuste endémique mesurant généralement entre 1 et 3 mètres en milieu naturel. Cependant, certains individus âgés peuvent atteindre une dizaine de mètres en conditions très favorables. La variété M. operculata var. operculata est commune au nord de la ligne La Foa / Thio, essentiellement au bord des cours d’eau en forêt humide ainsi qu’en maquis ouvert. L’autre variété, M. operculata var. francii, à étamines plus courtes, est quant à elle plus commune au sud de la ligne La Foa / Thio mais se rencontre également plus au nord.
En milieu naturel, M. operculata var. operculata produit des fleurs relativement éphémères essentiellement en décembre-janvier mais la floraison peut s’observer toute l’année. Ce sont les étamines généralement blanches mais aussi parfois rosées qui font l’attrait de sa floraison.
Même en période végétative, le feuillage et le port de ce taxon sont dignes d’intérêt. Certaines populations naturelles présentent même des tiges rougeâtres augmentant encore l’attrait de cette espèce.
Utilisation
Cet arbuste à port en boule pourra être avantageusement utilisé en isolé aussi bien qu’en massifs ou en haies basses. Ce végétal pourra également être intégré dans des rocailles ou tout simplement dans un pot sur un balcon ou une terrasse. Une utilisation en topiaire serait également envisageable grâce à son port et son aptitude à se ramifier naturellement et artificiellement. Des utilisations en alignements ou en arbuste d’ombrage paraissent difficiles même avec des techniques de taille favorisant sa croissance en hauteur.
Une exposition en plein soleil convient parfaitement à cette plante même si elle supporte aussi très bien l’ombrage. Les plantes situées en plein soleil semblent plus florifères que celles cultivées sous ombrage. Le port est également plus buissonnant et compact (entre-nœuds courts) en plein soleil que sous ombrage. Les aménagements irrigués régulièrement conviendront le mieux, même si cette espèce pourra supporter des périodes de relative sécheresse.
Multiplication
La multiplication par bouturage de M. operculata var. operculata est très facile en respectant les consignes suivantes : Prélever des têtes ou des tronçons de rameaux herbacés à semi-ligneux d’environ 5 cm de longueur. Les tests réalisés à la SRMH ont montré qu’avec une application d’hormone AIB à 0,3% (Clonex), l’enracinement des boutures était excellent. Il est cependant fortement possible que certaines doses et hormones non testées puissent encore améliorer la rhizogénèse. Chez M. operculata var. operculata, l’enracinement nécessite entre cinq et huit semaines. La particularité de son enracinement est la formation de nombreuses racines adventives tout le long partie enterrée de la tige.
Culture
En pépinière, cet arbuste se cultive très facilement et sa croissance est relativement rapide. Cinq à huit semaines après le bouturage, les jeunes plants sont empotés en godets de 7x7x6,2 ou de 0,75 litre. Un second rempotage est à effectuer 6 à 10 semaines après dans un contenant de l’ordre de 1 à 1,5 litres. Bien que la vente puisse se faire à ce stade, un troisième rempotage, environ six mois après, en pots de 2,5 à 3 litres donnera une valeur ajoutée. Afin d’obtenir des plantes encore plus développées, un dernier rempotage en conteneur de 5 à 7,5 litres sera nécessaire six mois après le précédent. Le substrat utilisé a consisté en 1/2 perlite / 1/2 tourbe brune lors du premier rempotage et 1/2 tourbe brune / 1/2 sable de carrière pour les rempotages suivants. Des pincements pourront être réalisés si les plantes ne se ramifient pas assez naturellement ; c’est généralement le cas lorsque l’ombrage est trop important.
Côté fertilisation, M. operculata var. operculata s’est bien développé avec un engrais de type Osmocote 15-8-10 utilisé en mélange dans les substrats à raison de 1,5 kg/m3.
Il est conseillé de cultiver les plantes sous ombrière pour maximiser leur croissance et éventuellement de les mettre en plein soleil quelques mois avant la vente pour les endurcir. Une fertilisation azotée permettra d’obtenir des plantes au feuillage plus sombre. En Nouvelle-Zélande, des essais de contrôle de la floraison sur d’autres espèces de Metrosideros ont été étudiés notamment avec l’application de Gibbérellines. Nous n’avons cependant pas testé cette technique sur cette variété.
Principaux problèmes observés en culture
Nous n’avons pas observé de maladie d’origine cryptogamique d’incidence significative durant la culture. La pression des ravageurs est relativement faible mais nous avons cependant observé quelques attaques de pucerons. Comme sur la plupart des Myrtaceae en culture, des cochenilles se sont développées dans le substrat, sur les racines. Il s’agirait de Rhizoecus cacticans. Un essai de substrats étant en cours avec cette espèce, nous observons une carence vraie ou induite, probablement une chlorose ferrique, avec une utilisation de fibre de coco pure.
Sources
- Clemens J., Jameson P. E., Bannister P. and Pharis R. P. 1995. Gibberellins and bud break, vegetative shoot growth and flowering in Metrosideros collina cv. Tahiti. Plant Growth Regulation. 16 (2) : 161-171.
- Dawson, J. 1997. Our nearest neighbour New Caledonia a new horticultural Mecca. The New Zealand Garden Journal 2 (4) : 8-11.
- Dawson, J.W. 1992. MyrtaceaeLeptospermoideae. In Flore de la Nouvelle-Calédonie et Dépendances, Morat, P., and H.S. MacKee (Eds.). Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris : 1-251.
- Gâteblé G., 2006. Cultures horticoles. Rapport annuel 2005 IACSRMH. 36 pp.
Auteurs
G. Gateblé, J. Ounémoa, février 2008