Canavalia favieri
Canavalia favieri
Canavalia favieri est une liane endémique très rare, originaire de la forêt sèche de Nakutakoin à Dumbéa.
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Identité
Nom scientifiqueCanavalia favieriFamilleFabaceaeStatut BiogéographiquePlante endémiqueOrigine géographiqueNouvelle-CalédonieDistribution géographiqueNouvelle-CalédonieNoms Kanak--Autres noms communs--Milieu naturel d'origineForêt sècheStatut IUCNEn danger critique d'extinction (CR)
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Description
Type de planteLianeFormeGrimpantFeuillagePersistantCouleur des feuillesVertCouleur des fleursVioletDurée de viePluriannuelleHauteur à maturitéPlus de 5 mRecouvrement à maturitéPlus de 5 mSystème racinaire--Intérêt ornementalFleurs
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Conduite culturale
MultiplicationBouturageOù planter ?Pleine terreType de sol--Substrat pots/plantsSablePerliteTourbeDurée d'élevage en pépinièreCourtePollinisationPar les oiseauxCroissanceRapideEntretien / SoinsFacileExposition au soleilSoleilBesoin en eauRésistance à la sécheresse
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Santé
Résistance aux ravageursRésistance aux maladiesPrincipaux ravageurs--Principales maladies--
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Usage & vertus
Aménagement paysager--Autre usage--
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Saisonnalité
FloraisonFruitsTaille
Généralités
Canavalia favieri est une liane endémique très rare de la famille des Fabaceae. Durant quelques années, cette espèce était considérée comme éteinte à l'état naturel. Elle est actuellement connue de seulement deux localités en forêts sèches de la côte ouest : Nakutakoin (Dumbéa) et Oua Tom (La Foa). Par conséquent, il s'agit d'une espèce protégée dans les provinces Nord et Sud et classée comme "En danger critique d'extinction" par l'UICN.
Usages ou aménagements paysagers
Cette liane pouvant avoir un grand développement, elle pourra être utilisée préférentiellement en tonnelle ou pergola afin de mettre en valeur ses fleurs pendantes sous la frondaison.
Un palissage sur grillage ou treillage peut également convenir mais la floraison sera moins visible. Une exposition en plein soleil convient parfaitement à cette plante.
Une autre espèce indigène du genre, Canavalia rosea, est en cours d’évaluation en tant que couvre sol.
Cette liane susceptible d'un grand développement pourra être utilisée préférentiellement en tonnelle ou pergola afin de mettre en valeur ses fleurs pendantes sous la frondaison. Un palissage sur grillage ou treillage peut également convenir mais la floraison sera moins visible.
Description de la plante adulte
Allure générale
- C'est une plante grimpante
- Avec des feuilles composées de trois folioles
Fleurs
- Les inflorescences sont pendantes et font plus de 20 cm de longueur
- Les fleurs sont d'assez grosses tailles
- Elles sont pourpre foncé
Pollinisation
- Les méliphages à oreillons gris (Lichmera incana subsp. incana) dérobent le nectar en réalisant une fente sur le côté de la corolle.
- Cette action peut se traduire de 2 façons :
- dans le meilleur des cas : il y aura une fente sur les ailes et la carène de la fleur
- dans le pire des cas : cela peut provoquer la chute de la fleur
Calendrier de la floraison
La floraison peut avoir lieu toute l'année et préférentiellement entre avril et juillet.
Exigences, plantation et entretien
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Multiplication
La multiplication par bouturage de Canavalia favieri est relativement aisée en respectant les consignes suivantes : Prélever des tronçons de rameaux semi-ligneux d’environ 10 cm de longueur. Sur cette espèce, les boutures de têtes herbacées sont déconseillées car trop fines et trop tendres.
Les essais réalisés à la SRMH ont montré que l’application d’hormone AIA (Rhizopon A) avait un effet positif sur la rapidité d’enracinement des boutures de Canavalia rosea par rapport aux autres traitements. Toutefois, de bons résultats ont aussi été observés avec l’application d’hormones AIB (Rhizopon AA) et ANA (Rhizopon B) et même sans aucun traitement. Chez Canavalia favieri, l’enracinement nécessite entre trois et cinq semaines.
Élevage en pépinière
En pépinière, cette liane se cultive assez facilement et sa croissance est relativement rapide. Trois à cinq semaines après le bouturage, les jeunes plants sont empotés en godets de 0,75 à 1,5 litres. Un second rempotage est à effectuer 4 à 6 semaines après dans un contenant de l’ordre de 2,5 à 4 litres. Afin d’obtenir des plantes plus développées et fleuries en pot, un dernier rempotage en conteneur de 7,5 à 10 litres est nécessaire. Le substrat utilisé a consisté en 1/2 perlite - 1/2 tourbe blonde lors du premier rempotage et 1/2 tourbe blonde - 1/2 sable de carrière pour les rempotages suivants.
Côté fertilisation, Canavalia favieri s’est bien développé avec un engrais de type Osmocote 15-8-10 utilisé en mélange dans les substrats à raison de 1,5 kg/m3.
A titre indicatif, une analyse minérale de jeunes feuilles matures de Canavalia favieri cultivé et sain, a donné les résultats suivants : (voir tableau)
Canavalia favieri a besoin d’un support pour se développer correctement en pépinière. Le tuteur simple est insuffisant pour la culture de plantes dans un conteneur de plus de 1,5 litres. Nous avons opté pour un support de type tuteur treillage en bambou ou en plastique. Régulièrement, il faut enrouler les jeunes pousses autour du support afin que les plantes contiguës ne s’emmêlent pas entre elles.
% de matière sèches | mg/kg de matière sèches | ||
N | 3,1 | Fe | 137 |
P | 0,29 | Mn | 25 |
K | 2,6 | Zn | 21 |
S | 0,27 | Cu | 9 |
Ca | 2,83 | B | 20 |
Mg | 0,3 | ||
Na | 0,02 |
Santé du végétal
Durant la première culture des plantes issues de bouturage, aucune maladie et aucun parasite n’a été observé alors que la pression parasitaire a parfois été importante sur les cultures voisines. En revanche, il semble qu’une insuffisance d’irrigation entraîne la chute des boutons floraux en cours de développement. Au cours de la floraison, nous avons également remarqué la présence de dégâts causés par le suceur, long bec ou méliphage à oreillons gris (Lichmera incana ssp. incana). Au mieux, cela se traduit par une fente pratiquée sur les ailes et la carène de la fleur. Au pire, cela provoque la chute de la fleur.
Sources
- Gateblé G. 2005. Cultures horticoles. Rapport annuel 2004 IACSRMH. 31 pp.
- Jaffré T., Morat P., Veillon J.-M., Rigault F. et Dagostini G. 2001. Composition et caractérisation de la flore indigène de NouvelleCalédonie. Documents scientifiques et techniques. Institut de Recherche pour le Développement. p. 78.
- Nielsen I. 1992. A new species of Canavalia (LeguminosaePapilionoideae) from New Caledonia. Adansonia, 3-4 : 347-350.
- Nielsen I. 2004. A new inland species of Canavalia (LeguminosaePapilionoideae) from New Caledonia. Adansonia, 26 (2) : 149-151.
- Pastor M. 2005. Valorisation horticole des plantes de forêt sèche indigènes à la Nouvelle-Calédonie. Rapport de recherche. Institut Agronomique néoCalédonien. 126 pp.
Auteurs
G. Gateblé, M. Pastor, J. Ounémoa, septembre 2005