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Charolaise

Charolaise

 

Charolaise

Bo taurus taurus
Mis à jour le 22/11/2021
  • Identité

    Espèce, sous-espèce
    Bo taurus taurus
    Origine géographique
    Europe
    Autres noms
    --
    Nom vernaculaire
    --
  • Description

    Couleur
    Blanc
    Taille moyenne de l'adulte
    140 cm
    Tempérament
    Doux
  • Conduite de l'élevage

    Type d'élevage
    Extensif
    Valorisation du produit
    Elevée
    Entretien, soins
    Facile
    Saison de reproduction
    Non
    Croissance
    Rapide
    Prolificité
    Faible
  • Tropicalisation

    Rusticité
    Modérée
    Résistances environnementales
    Alimentation rustique
    Chaleur
    Aptitude au déplacement
    Moyenne
Vaches de la race Charolaise. Troupeau de la province Sud à port Laguerre ©Lincks-E. Bonnet-Vidal
Vaches de la race Charolaise. Troupeau de la province Sud à port Laguerre ©Lincks-E. Bonnet-Vidal

Description

La Charolaise est une race de vache française très appréciée des éleveurs en raison de ses qualités bouchères, ses qualités maternelles et sa docilité.

Les animaux de la race charolaise se distinguent par les caractéristiques suivantes :

Au niveau physique :

  • Petite tête, courte à front large
  • Mufle large et clair, blanc-rosé
  • Oreilles moyennes minces et peu garnies de poils
  • Cornes rondes et blanches
  • Robe uniformément blanche ou crème, sans tâche
  • Corps volumineux, musclé et large
  • Membres courts, ils maintiennent l’animal bien d'aplomb

Au niveau tempérament :

Ce sont des animaux dociles car ils étaient sélectionnés comme animaux de trait.

Tableau 1. Principales caractéristiques de la Charolaise adulte.

 

Vache adulte

Taureau adulte

Poids

700 à 1000 kg

1000 à 1600 kg

Taille

135 à 150 cm

145 à 160 cm

Croissance et alimentation

Les animaux de race Charolaise sont exclusivement élevés de façon extensive dans les vastes pâturages de Nouvelle-Calédonie. En milieu tropical et subtropical, ils nécessitent une conduite d’élevage précise :

  • Ils ont besoin de fourrages de qualité. Ils s’accommodent de fourrages grossiers et de pâturages de faible qualité à condition qu’ils soient en grande quantité. Ces animaux ont de bonnes capacités d'ingestion.
  • Ils cherchent à se protéger du soleil en se réfugiant à l’ombre de grands arbres pendant les fortes chaleurs.
  • Ils ont besoin de boire fréquemment, surtout en saison chaude. Les points d’eau doivent être permanents et facilement accessibles. La charolaise a de bons aplombs et des capacités de marche moyenne.

Dans de bonnes conditions, les veau de la Charolaise ont une croissance rapide.

Tableau 2a. Chiffres clés de l'alimentation des adultes de la race Charolaise en Nouvelle-Calédonie.

 

Vache adulte

Taureau adulte

Quantité de fourrage consommée

15 kg de MS* par jour

15 kg de MS par jour

Quantité d’eau consommée

150 L par jour

150 L par jour

*MS : matières sèches

Tableau 2b. Chiffres clés de la croissance et l'alimentation du veau de race Charolaise en Nouvelle-Calédonie. Source : Upra bovine, année 2020.

 

Veaux femelles

Veaux mâles

Poids à la naissance

35 kg

40 kg

Poids à 120 jours

140 kg

150 kg

Poids à 210 jours

210 kg

230 kg

     

GMQ de 1 à 120 jours à l'herbe

875 g/j

920 g/j

GMQ de 120 jours à 210 jours à l'herbe

780 g/j

890 g/j

Reproduction

La Charolaise se reproduit facilement et nécessite peu d’interventions. Ses qualités de reproduction les plus appréciées sont les suivantes :

  • Elle a de très bonnes qualités maternelles, son lait ne sert qu’à nourrir le veau (100% allaitante)
  • Elle a un vêlage facile, mais qui peut nécessiter une assistance dans 5 à 10% des cas.
  • C’est une race fertile et prolifique
Vache charolaise et ses jumeaux ©Upra bovine
Vache charolaise et ses jumeaux ©Upra bovine

Tableau 3. Chiffres clés de la reproduction de la race Charolaise en Nouvelle-Calédonie. Source : Upra bovine, année 2020.

Fertilité

100%

Âge moyen au premier vêlage

35,4 mois

IVV* moyen multipare

379 jours

% de naissance gémellaire

4%

Productivité numérique

95%

Naissances sans aide

93%

Qualités bouchères

Les qualités bouchères de la race charolaise sont nombreuses :

  • Sa conformation est exceptionnelle. Elle a peu de gras et beaucoup de muscles
  • Son rendement est excellent. La valorisation de la carcasse est donc très bonne.
  • La viande est persillée et donc savoureuse

Tableau 4. Chiffres clés de la qualité bouchère de la race Charolaise. Source : La-viande.fr

Poids carcasse moyen de la vache

438 kg

Rendement carcasse

52 %

Rapport poids du muscle/poids carcasse

68 %

Teneur en gras (rapport muscle/gras)

11 %

Teneur en squelette (muscle/os)

16 %

Teneur en déchets (muscle/déchets)

5 %

Santé

La charolaise grandit en bonne santé et exprime son meilleur potentiel dans des conditions de vie qui correspondent à ses besoins et à son bien-être : alimentation saine et de qualité, eau facilement accessible, ombrage…

La charolaise est très sensible à la tique du bétail. La lutte contre ce parasite nécessite de coupler plusieurs stratégies tels que

Origine de la race

La race Charolaise est originaire de la Saône et Loire en France. Elle appartient au rameau du bétail jurassique. Elle a été sélectionnée durant tout le XIXe siècle pour la production de bœufs de trait lourds, aptes à s'engraisser facilement.

Aujourd’hui, en métropole, elle fait l’objet de schéma de sélection performants gérés par deux organismes dynamiques (L’Union Gènes Diffusion et l’Organisme de Sélection Charolais France) qui font progresser la race régulièrement. La Charolaise est diffusée dans le monde entier puisqu’elle est présente dans plus de 70 pays. Elle a participé à la création de races métisses avec le Zébu (Chabray aux U.S.A., Canchim au Brésil).

Le cheptel calédonien

Le cheptel calédonien compte environ 240 têtes, toutes pur-sang et d'excellente conformation. L'Upra bovine enregistre chaque année une cinquantaine de naissances en race pure.

La génétique Charolaise a été introduite en Nouvelle-Calédonie pour la première fois en 1967, quand le service de l'élevage fait venir des semences congelées de deux taureaux américains. Un an plus tard, trois velles demi-sang voient le jour.

Le cheptel calédonien s’étoffe ensuite rapidement. Deux taurillons et dix génisses débarquent à Nouméa le 28 mai 1969. Puis, l'Assemblée Territoriale importe 66 génisses et un taurillon pur-sang qui arrivent le 25 mars 1971 et enrichissent le troupeau territorial élevé à Port Laguerre.

L’engouement des éleveurs calédoniens pour cette race performante est immédiat. Dans les années 90, les naissances s’élèvent à plus de 150 veaux par an. Les performances du cheptel calédonien s’améliorent grâce aux programmes coordonnés par l’Upra bovine tels que :

  • l’insémination de vaches par les semences des taureaux les plus performants de métropole
  • la sélection et la reproduction des individus les plus adaptés au contraintes de l’élevage extensif en milieu subtropical et vallonné : poids plus faible à la naissance, bon vêlage…

Depuis quelques années l’effectif charolais est en baisse en raison des sécheresses répétées et du parasitisme par la tique du bétail.

Chaque année, des éleveurs présentent leurs champions aux concours agricoles, l'occasion de montrer leur savoir-faire dans le dressage de bovin de concours.

Champion charolais du troupeau de la province Sud ©Upra bovine
Champion charolais du troupeau de la province Sud ©Upra bovine

Croisements

En Nouvelle-Calédonie, la Charolaise est aujourd’hui principalement utilisée en croisements.  Les hybrides ont des performances plus intéressantes que les races pures (effet hétérosis) car ils conservent les qualités bouchères et reproductives de la race métropolitaine tout en bénéficiant de la génétique d’une race tropicalisée.

La charolaise est généralement croisée à des races rustiques, adaptées au milieu tropical. Ces hybridations créent des individus avec :

  • de bonnes qualités bouchères : conformation, qualité organoleptique
  • de bonnes capacités de reproduction : fertilité, production de lait
  • une meilleure  résistance à la tique
  • une meilleure capacité à valoriser les pâturages de faible qualité

Les croisements les plus fréquents sont les suivants :

  • Charolais x Brahman = Charbray, race reconnue par l'UPRA bovine
  • Charolais x Sénépol = Sénélais
Spécimens Charbray, croisements Charolais x Brahman, troupeau de la province Sud ©Upra bovine
Specimens Charbray, croisements Charolais x Brahman, troupeau de la province Sud ©Upra bovine

Sources

Auteurs

Référence à indiquer pour cette publication :

  • Lafleur C., Lescane A., Hüe T., E. Bonnet-Vidal. Race charolaise, Agripedia.nc, IAC, Upra bovine, 2021.

Publication originale

  • Chloé Lafleur, Upra News, Novembre 2019

Publication Agriédia.nc : Avril 2021

  • Contenu scientifique : Adeline Lescane (Upra bovine) et Thomas Hüe (IAC)
  • Adaptation web : Estelle Bonnet-Vidal (Lincks), Christina Do (IAC)

 

    Référent / Contact

    Adeline LESCANE
    Directrice de l'Upra bovine
    Upra bovine
    Mis à jour le 23/11/2024
    Voir le profil complet