Biographie
Parcours
Valérie Kagy est chercheure à l’Institut agronomique néo-calédonien (IAC) en physiologie végétale, spécialiste des plantes alimentaires tropicales. Elle est titulaire d’un doctorat en biologie et physiologie des populations, obtenu en 2010 à l’Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC).
Elle a grandi à Nouméa et au Mont-Dore, où elle se passionne pour les plantes et décide d’y consacrer ses études. Elle réalise son mémoire de fin d’études d’ingénieur en agronomie tropicale sur le bois de santal à Maré. Elle obtient en 1990 un Master of Science en physiologie à Cranfied Institute of Technology en Grande Bretagne, puis part à La Réunion travailler sur la mise en place d’une station de recherche du CIRAD sur les fruitiers tropicaux. De retour en Nouvelle-Calédonie, elle prend en charge en 1991, au sein de l’ADRAF, le développement de la filière fruits. Elle rejoint l’équipe de la station de recherche appliquée de Pocquereux en 1992. Elle intègre l’IAC dès sa création en 1999. En 2010 son sujet de thèse de doctorat portera sur les mécanismes physiologiques d’adaptation des mangues en conditions abiotiques extrêmes en Nouvelle-Calédonie.
De 2012 à 2015 elle est responsable de l’Axe 1 « Connaissances et Amélioration des agrosystèmes » de l’IAC. Depuis 2016 elle est responsable des actions de recherche « Adaptation et résilience pour la valorisation de la biodiversité » au sein de l’équipe ARBOREAL de l’IAC.
Recherches et expertises
Valérie Kagy a une expertise dans le domaine des études des cultures traditionnelles et plus particulièrement des bananiers du Pacifique en lien avec la vie socio-culturelle des communautés mélanésiennes. Après la caractérisation morphologique de cette ressource, elle a mené l’étude de diversité génétique de ces bananiers originaux à l’échelle du Pacifique. Elle a été également impliquée dans différents projets portant sur les cultures traditionnelles telles que l’arbre à pain, l’igname ou plus largement sur le fonctionnement des systèmes de culture traditionnels.
Outre le défi de la sécurité alimentaire et nutritionnelle qu’elle continue de mener, ses compétences en physiologie post récolte sont particulièrement intéressantes pour l’amélioration des revenus locaux avec des objectifs d’accès aux marchés local et international.
Depuis 2012, elle développe à l’IAC le programme de recherche sur les substances naturelles afin de valoriser la biodiversité locale, développer de nouvelles phytofilières innovantes et contribuer à mettre en place des systèmes agricoles résilients face aux changements globaux.
Son témoignage
« La Nouvelle-Calédonie, par son histoire et sa biodiversité exceptionnelle, possède des ressources génétiques d’intérêt qu’il faut étudier, conserver et valoriser pour développer des phytofilières innovantes dans le cadre agriculture originale, performante et durable, tout en respectant les communautés, l’environnement et la santé humaine. »