Biographie
Nadia Robert est chercheure en physiologie végétale à l'institut agronomique néocalédonien (IAC), spécialisée dans la caractérisation et la valorisation des plantes locales d’intérêt alimentaire et des systèmes de culture traditionnels.
Parcours
Nadia Robert est titulaire d’un doctorat en physiologie cellulaire et moléculaire des plantes de l’Université Paris VI-Pierre et Marie Curie obtenu pour ses travaux sur l’étude des mécanismes de défense de la vigne (Vitis vinifera L) induits en réponse aux pathogènes (bourse CIFRE CNRS-LVMH). Elle effectue ensuite un post-doctorat de 3,5 ans à l’Université de San Diego en Californie où elle étudie les mécanismes génétiques impliqués dans la réponse à un stress hydrique chez la plante modèle Arabidopsis thaliana. Elle enseigne ensuite la physiologie et la biologie végétale à l’Université Paris 7 en tant qu'assistante temporaire d'enseignement, tout en menant des activités de recherche au sein d'un laboratoire de recherche du CNRS. Elle intègre l'IAC en 2007comme chercheure en physiologie végétale.
Responsabilités
- Responsable de la station de recherche agronomique de l'IAC à Maré de 2008 à 2011.
- Responsable par interim de l’Axe 1 « Connaissances et Amélioration des agrosystèmes » de l’IAC de mars 2011 à mai 2012.
Recherches et expertises
Nadia Robert s’est spécialisée dans la caractérisation et la valorisation des plantes locales d’intérêt alimentaire et des systèmes de culture traditionnels. Ses travaux de recherche consistent à inventorier, prospecter et caractériser sur le plan morphologique, génétique et agronomique l'agrobiodiversité de la Nouvelle-Calédonie avec un focus particulier sur le chou kanak Abelmoschus manihot. Une partie de ses travaux a été dédiée à la santé des plantes et au rôle de l’apport de matière organique exogène sur la fertilité des sols. Actuellement, elle développe avec des partenaires locaux et régionaux des recherches sur l’adaptation des plantes locales au changement climatique (étude de la tolérance au stress salin des taros Colocasia esculenta).
Son témoignage
« L’enjeu pour l’agriculture d’aujourd’hui et de demain est de réussir à (re)connecter la santé de la planète à celle des humains dans un contexte de grands bouleversements environnementaux et climatiques. Mieux connaître l’agrobiodiversité et la préserver constituent un des leviers pour relever ce défi et produire une alimentation de qualité. La Nouvelle-Calédonie, riche de sa biodiversité et de ses traditions, est un terrain d’investigations exceptionnel pour les recherches que nous menons en ce sens à l’IAC. »