Biographie
Yawiya Ititiaty est la plus jeune chercheuse de l’Institut agronomique néo-calédonien. Originaire de l’île des Pins, elle a grandi à Yaté, au sud de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Dès son enfance, sa famille lui a transmis le goût des savoirs kanak sur la flore locale et la sensibilité à la préservation de la nature.
Parcours universitaire et professionnel
Passionnée par la biodiversité de son île, Yawiya Ititiaty a obtenu une licence en Sciences de la Vie et de la Terre à l’université de la Nouvelle-Calédonie en 2011. Elle a été ensuite recrutée pendant 18 mois comme technicienne à la préservation de l’environnement à l’usine hydrométallurgique du sud, Vale NC. Yawiya Ititiaty a ensuite brillamment poursuivi ses études. Elle a obtenu un master en biodiversité végétale de l’Université de Montpellier II en 2014 puis, en 2019, un doctorat en biologie des populations et écologie à l’Université de la Nouvelle-Calédonie. Ses travaux de thèse ont porté sur l’étude de la dispersion et la germination des graines en lien avec la dynamique des écosystèmes restaurés.
À l’issue de sa thèse, Yawiya Ititiaty est recrutée pendant une année comme expert en botanique à Vale puis intègre un poste de chercheuse en biologie et écologie végétale à l’IAC.
Travaux de recherche et expertise
Yawiya ITITIATY est responsable de l’équipe « Écologie de la restauration et de la conservation des espèces végétales (Ecorce)", à l'IAC. Elle est une spécialiste de l’écologie des semences et de la restauration écologique des sites miniers.
Elle consacre ses travaux de recherche à l’amélioration des connaissances et à l’élaboration de protocoles innovants dans le domaine de la restauration écologique. Son approche est novatrice dans le sens où la dynamique naturelle des écosystèmes du sud est étudiée et prise en compte pour accélérer les processus de réparation de la nature. Dans la lignée des travaux initiés par Bruno Fogliani et Laurent L’Huillier, elle se focalise désormais sur la dispersion naturelle des graines issues des espèces endémiques, leur disperseurs (oiseaux, fourmis...), la germination et la conservation des graines ainsi que le suivi d’anciennes plantations.
Son témoignage
« C’est une fierté de travailler en collaboration avec de nombreux acteurs locaux impliqués, tout comme moi, dans la restauration écologique des sites dégradés. La recherche et la science occupent une place particulière car elles permettent de décrypter des phénomènes complexes. Nos travaux contribuent à la conservation d’espèces végétales rares et menacées locales. Des espèces endémiques précieuses que l’on ne trouve nulle part ailleurs que sur notre beau Caillou ».